Dernier candidat : Jean Luc Mélenchon!
Aujourd’hui, nous étudions un candidat aux positions très tranchées sur l’agriculture, et plus particulièrement sur les systèmes d’élevages. Très impliqué dans le bien être animal et la transition écologie, il souhaite prendre de nombreuses mesures concernant ces thématiques : la majeure partie de son programme agricole vise à tendre vers des cultures écologiques à taille réduite. (aides, réformes, lois…)
Son ambition de sortir des traités de libre échange est également remarquable.
Pour vous aider à en savoir plus, nous avons regroupé ici l’ensemble de ses interventions.
BIEN ETRE ANIMAL
Systèmes d’élevage
« Nous mettrons en œuvre un plan national visant à accompagner l’ensemble des agriculteurs dans la transition écologique de l’agriculture.
Il est basé sur :
– L’arrêt des projets de fermes-usines.
– La redéfinition des normes d’élevage (densité, aire de pâturage) en vue du respect de la condition de vie des animaux d’élevage ; l’amélioration et l’application effective de la réglementation sur les conditions d’abattage, afin de limiter au maximum la souffrance animale et de rendre possible l’abattage à la ferme. »
Extrait du livre Agriculture de Jean Luc Mélenchon
Concernant les poules pondeuses…
« Si j’en ai la possibilité, il y a bien des élevages en batteries qu’on va interdire. Parce que pour l’instant on est sensible aux poules mais si vous vous intéressiez à ce qui se passe avec les lapins, vous ne dormez plus. Et si vous regardiez ce qui est en train de se passer avec les cochons, c’est de même. »
Jean Luc Mélenchon, Politique animaux
« L’objectif de la France insoumise est une transition complète de notre modèle agricole vers un modèle écologique et paysan.
Dans un modèle agro écologique (centré sur la polyculture-élevage), l’élevage est intégralement repensé : l’animal est une partie intégrante de la production agricole, il remplit une fonction naturelle dans des conditions bien plus proche de son état naturel.
L’élevage en batterie est un non-sens écologique et éthique nous nous y opposons (à fortiori aux projets de ferme des milles vache, des dix-milles lapins etc.). L’élevage doit être extensif et intégré dans le milieu naturel. Ainsi, nous favoriserons le plein air. »
Réponse au Manifeste d’animal politique le 29/03
De plus, Jean-Luc Mélenchon souhaite inscrire dans la Constitution la prise en compte des animaux :
“Nous devons admettre et inscrire dans la Constitution que nous interdisons le breveté du vivant, et sans doute faudra-t-il aussi proclamer comme une règle pour toujours, comme une preuve de notre amélioration collective, la règle que les animaux ne sont pas des choses. (…) Et que la preuve de notre humanité consciente se constate quand nous décidons de faire respecter ce principe.”
(extrait du discours de Jean-Luc Mélenchon, Paris, le 18 mars)
« Réduire la part des protéines carnées dans l’alimentation au profit des protéines végétales »
Extrait du programme de Jean Luc Mélenchon
Abattage
« Les conditions d’abattages doivent être précisément contrôlées et encadrées. Les animaux doivent être étourdis de façon systématique avant la mise à mort. »
Réponse au Manifeste d’animal politique le 29/03
AIDES
(FRANCAISES ET EUROPEENNES)
Notre candidat du jour souhaite “supprimer le système actuel d’aides à l’hectare” et “rencentrer” les transferts publics à l’agriculture, avec plafonnement global à l’actif, sous forme de subventions destinées à compenser les investissements et autres coûts générés par une transition écologique de l’agriculture”.
Les objectifs en termes d’emploi sont ambitieux : « création de 300 000 nouveaux emplois à l’horizon de 10 ans, grâce à l’installation de nouveaux paysans et salariés agricoles, issus de tous les milieux ».
Ces nouveaux actifs pourront bénéficier de « prix agricoles ré
munérateurs, stables et protégés des aléas du marché mondial ». Par quels moyens ? En instaurant « le protectionnisme solidaire » et en mettant en échec les accords de libre-échange en cours de négociation à l’échelle internationale.
COMMERCE EXTERIEUR
Le programme précise qu’il faudra aussi « sortir des traités européens » et exiger « la refondation de la politique agricole commune ».
Pour certaines productions, il est jugé nécessaire de mettre en place des prix minimums aux producteurs et des taxes à l’importation. « Ces taxes seront appliquées, si besoin, afin de ne pas créer de distorsions de concurrence entre les produits français et les produits importés de pays où les niveaux de rémunération du travail seraient inférieurs », précise le livret thématique. Il est aussi évoqué, pour certains produits, « des dispositifs de protection et de régulation des marchés agricoles ».
“Instaurer le protectionnisme solidaire et mettre en échec des accords de libre-échange en cours de négociation : faire obstacle – au besoin par l’usage du droit de veto – à la conclusion du cycle de Doha de l’OMC, à la signature des accords de libre-échange (TAFTA avec les Etats-Unis, CETA avec le Canada et accords de partenariat économique avec les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique) négociés par l’Europe et aux pressions exercées sur les pays du Sud pour libéraliser leurs marchés (FMI, Banque Mondiale, conditionnalités de l’aide au développement).
– Sortir des traités européens et exiger la refondation de la politique agricole commune pour en finir avec le libre-échange généralisé, la course au gigantisme et à l’agro-business, et le dumping fiscal et social à l’intérieur de l’Union européenne.
– Réforme de la FAO, organisation des Nations-Unies pour l’agriculture et l’alimentation, pour promouvoir une organisation de l’agriculture dans le cadre des Nations-Unies afin de soutenir le développement de marchés régionaux, de freiner la spéculation financière sur les produits agricoles, de réguler les marchés mondiaux au moyen notamment de stocks régulateurs, de favoriser la relocalisation et la transition agro-écologique de l’agriculture et de combattre les processus d’accaparement de terres.”
Extrait du programme de JLM