Comment faire face au risque de grippe aviaire?

Plusieurs cas de grippe aviaire ont été décelés en Belgique, dont les deux derniers en date à Ath et Menin. Six communes françaises ont été placées sous surveillance. Quelles conséquences pour les professionnels et habitants qui possèdent des oiseaux ou volailles ?

Nordeclair.fr

Chez les éleveurs

Patrick Splète est spécialiste en élevage laitier et poules pondeuses en plein air à Halluin. Dès samedi, la direction départementale de la protection de la population (DDPP) l’a averti que des cas de grippe aviaire avaient été décelés de l’autre côté de la frontière et que des mesures de précaution étaient nécessaires, avant de recevoir, mercredi, l’arrêté préfectoral. Il n’a pas beaucoup plus d’informations sur les cas recensés, les animaux touchés en Belgique. «  Mais depuis qu’il y a des cas de grippe aviaire recensés en France, tous les éleveurs de volailles ont reçu une formation en biosécurité  », explique-t-il. Toutes les mesures à prendre recensées dans l’arrêté, il les connaît déjà.

Et la seule chose contraignante, ce serait la vente ou l’import de poules, qui sont désormais interdits durant cette période de surveillance. «  Je ne rentre les poules qu’une fois par an, en mai  », détaille-t-il. Le poulailler est vidé de la même manière une fois par an, un mois plus tôt, le temps de tout nettoyer. «  Les œufs restent dans tous les cas propres à la consommation, il faut être vigilant, mais je n’ai pas trop d’inquiétude  », assure-t-il.

Chez Galline frais, qui conditionne les œufs

Justement, les œufs on en voit passer chez Galline frais, installée dans le parc de la Cavale rouge à Halluin. Plus de 800 000 à 900 000 œufs y sont quotidiennement conditionnés pour différentes marques ou en marque propre. Forcément, des cas de grippe aviaire à quelques kilomètres, «  ça interpelle  », mais ça ne remet pas en cause le travail. D’autant que la société ne travaille en aucun cas avec la Belgique. Ni d’ailleurs avec des producteurs à proximité. Selon le directeur, les plus proches sont à environ 3/4 h de route. Malgré tout, des mesures complémentaires de sécurité sont prises et tous les camions qui sortent des exploitations doivent être nettoyés, notamment au niveau des roues et des bas de caisses.

Chez les particuliers

Si les professionnels sont déjà tous référencés auprès de la DDPP, la question se pose pour tous les particuliers qui peuvent avoir une petite basse-cour ou ne serait-ce qu’une poule. Selon Yvan Hennion, adjoint à l’agriculture à Halluin, ces particuliers n’ont pas besoin de se déclarer (et ce serait excessivement compliqué de tous les recenser). « Ce qui est demandé aux particuliers, c’est de bien faire attention à l’hygiène, de prendre soin du système de nourrissement, bien nettoyer les abreuvoirs, les mangeoires ». Et éviter tout contact avec les oiseaux sauvages, en ayant un lieu bien clos. En cas de doute, ne pas hésiter à se tourner vers son vétérinaire pour mener des investigations.

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