Inflation : l’œuf reste la vedette du panier de courses malgré la hausse des prix

C’est la vedette du panier de courses ! Même s’il subit l’inflation de plein fouet, l’œuf reste fortement plébiscité par les Français. Voici pourquoi.

Le saviez-vous ? Le calendrier annuel affiche une journée mondiale de l’œuf ! Il faut dire que cet aliment bénéficie d’une place de choix dans les assiettes. Le constat étonnant posé par la filière en France ? Les œufs sont au menu de plus de 9 consommateurs sur 10 au minimum une fois pas semaine. En 2021, la production mondiale d’œufs de consommation de poules estimée par l’ITAVI s’établissait à plus de 1 500 milliards d’œufs.Très prisé des ménages de l’Hexagone, ils sont rapidement devenus la protéine animale la plus abordable du marché dans un contexte d’inflation galopante en France. Pourtant, ils coûtent 20 % plus chers qu’en 2022. En un an, les ventes ont ainsi progressé de 5,9 % selon les données rapportées par le Comité National pour la Promotion de l’Œuf (CNPO).

La vente des œufs a progressé de 5,9 %

Les œufs ont bel et bien la cote ! Une situation qui ravit les producteurs français. Les consommateurs, quant à eux, sont nombreux à faire le choix de l’œuf au détriment de la viande ou du poisson dont les prix continuent de s’envoler. « J’ai remplacé la viande par les œufs, ce sont d’excellentes protéines, donc je les privilégie », a expliqué Colette au micro de France Bleu. Si les prix sont moins élevés que les autres protéines animales, les œufs n’ont toutefois pas échappé à l’inflation. « Ils ont parfois pris au moins 60 centimes les six œufs, c’est énorme. Surtout que mon salaire, il n’a pas pris ça ! », a déploré Marie.Nora, quant à elle, veille à sa consommation. « J’économise, ce n’est pas comme avant. Par exemple en cuisine, au lieu de trois œufs, je n’en mets que deux parce que c’est cher ».

Les œufs pour remplacer la viande et le poisson

La hausse des prix trouve son explication dans l’augmentation des coûts pour les aviculteurs. Dans sa ferme du Pontot, à Gevrey-Chamberti, Philippe Plançon compte 16 500 poules à son actif. Dans ses distributeurs automatiques, ses œufs sont passés de 2,50 euros à 3,40 euros la douzaine depuis septembre dernier. « La grosse charge pour nous, c’est l’alimentation des poules. Elle a pris 40 %. Mais on a aussi le prix de la poulette qui a augmenté. Une poulette qu’on payait 4,50 euros, aujourd’hui on la paye 6 euros. », a-t-il détaillé. À noter que tous les œufs ne doivent toutefois pas être rangés dans le même panier ! Certains ne connaissent pas le même succès dans les rayons. Les œufs bio voient notamment leur vente reculer, comme l’a expliqué à TF1 Yves-Marie Beaudet, président de l’Interprofession française des œufs (CNPO).

Fostine Carracillo

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