À l’image de ses voisins européens, la République tchèque est durement touchée par l’épizootie d’influenza aviaire. L’un de ses élevages va abattre 750 000 volailles pour limiter la propagation du virus en attendant un vaccin.
Frappé par la grippe aviaire, un élevage dans l’ouest de la République tchèque va devoir abattre 750 000 poules, a annoncé ce mercredi 4 janvier 2023 l’administration vétérinaire d’État (SVS).
Le prix des œufs va augmenter
L’élevage, situé à Brod nad Tichou, s’ajoute à la liste des fermes affectées par la maladie ces dernières semaines, soit plus d’une douzaine. “La situation est très sérieuse, commente la SVS dans un communiqué. Dix nouveaux foyers ont été annoncés rien qu’en décembre en République tchèque [et] le rythme continue de s’accélérer.”
Selon l’Union tchéco-morave des éleveurs de volailles, l’élevage de Brod nad Tichou représente 15 % de la totalité des poules élevées dans ce pays membre de l’Union européenne. Le prix des œufs devrait donc augmenter en raison de cet abattage, a-t-elle ajouté.
Trente-sept pays européens sont infectés
Le mois dernier, la SVS avait demandé aux éleveurs tchèques de maintenir leur volaille à l’intérieur pour tenter d’endiguer la diffusion de la souche hautement pathogène de grippe aviaire H5N1, potentiellement transmissible à l’être humain.
L’épizootie de grippe aviaire est la “plus dévastatrice” qu’ait connue l’Europe de toute son histoire, ont estimé à la fin de décembre les autorités sanitaires européennes, avec plus de 50 millions d’oiseaux abattus dans les seuls élevages infectés entre octobre 2021 et septembre 2022.
Quelque 2 500 foyers ont été enregistrés dans des élevages de trente-sept pays européens d’octobre 2021 à septembre 2022.
L’Europe court après un vaccin
Les autorités sanitaires étudient les possibilités de vaccination. À l’heure actuelle, il n’existe aucun vaccin suffisamment efficace disposant d’une autorisation de mise sur le marché ni de règlementation européenne autorisant la vaccination.
Cinq pays européens se sont lancés dans la course au vaccin. La France et la Hongrie travaillent sur un sérum pour les palmipèdes (canards, oies), les Pays-Bas et la Belgique pour les poulets et l’Italie pour les dindes.