Un label “Œufs de France” pour garantir l’origine des produits

Cette initiative, qui devrait être appliquée à la rentrée, permet à la filière d’entrer dans la famille des «produits agricoles de France» créée après le scandale de la viande de cheval de 2013.

Le nouveau logo "Œufs de France". Photo CNPO/Interprofession des œufsLe nouveau logo “Œufs de France”. Photo CNPO/Interprofession des œufs

Après la viande de veau, de boeuf, de porc, chevreau, lapin, agneau, volaille, mais aussi les fleurs, les pommes de terre et les fruits et légumes, qui ont tous adopté le label garantissant la traçabilité de leurs produits à l’intérieur des frontières, les oeufs afficheront à partir de la rentrée le logo bleu-blanc-rouge représentant une carte de France stylisée, a annoncé le président de la filière Philippe Juven.

Le secteur des oeufs avait été chamboulé par une fraude liée à l’utilisation par des producteurs en Belgique et au Pays-Bas d’un anti-parasite interdit dans la chaîne alimentaire, le Fipronil. Aucune trace de fipronil n’avait toutefois été retrouvé dans les élevages français.

20 millions

C’est le nombre d’œufs qu’achètent les Français par jour ! 96% des habitants de l’Hexagone consomment des œufs, selon une enquête CNPO/CSA réalisée en 2017.

L’adoption de ce logo s’accompagnera de la poursuite de la «mutation» de la filière, soumise à de multiples pressions, venant des associations de défense des animaux, de la grande distribution et des consommateurs.

 

La filière, qui produit 15 milliards d’œufs chaque année en France (première en Europe) s’engage à ce qu’une poule sur deux soit élevée autrement que dans des cages d’ici 2022.

277 millions d’euros d’investissement

Elle prend aussi des engagements en matière sanitaire pour garantir l’absence de salmonelles.
Actuellement, 68% des oeufs produits en France viennent de poules vivant dans des cages aménagées où chacune dispose de 750 cm2 d’espace, contre seulement un tiers (32%) issus d’élevages dits «alternatifs».

La filière prévoit d’investir «au moins 277 millions d’euros» pour arrêter la production de près de 9 millions de poules élevées actuellement en cage, et les remplacer par des élevages «au sol», «en plein air» ou «bio».

L’objectif est de tenter de répondre aux demandes de la grande distribution qui a pris des engagements publics en ce sens ces derniers mois, sous la pression des associations de défense des animaux.

Sur son site, l’association L214 recense ainsi scrupuleusement l’ensemble des engagements pris par la distribution au cours des derniers mois.

LES VENTES EN HAUSSE EN 2018

Selon Kantar Worldpanel, le scandale du fipronil n’a pas repoussé les envies d’œufs des Français.

En effet, les ventes d’œufs ont augmenté de 1,4% sur les trois premiers mois de l’année 2018 par rapport à la même période l’année dernière.

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