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Un impact « hétérogène, modéré et éphémère »

Selon Nielsen, « les pertes de chiffre d’affaires [dans les grandes surfaces françaises à cause de la crise des œufs contaminés au fipronil] ont atteint 1,2 million d’euros lors de la première semaine [par rapport à la précédente], rattrapées lors des deuxième et troisième semaines ».

Par rapport à la même semaine de 2016, la baisse atteint 1,1 %, selon le communiqué diffusé par Nielsen le 4 septembre 2017. Ce qui marque une rupture de tendance par rapport aux semaines précédentes où le chiffre d’affaires progressait de 6 à 7 % sur un an. « Si la baisse des ventes en volume a été significative lors de la première semaine, près de 6 %, elle s’atténue lors des semaines suivantes. Le repli reste de 3,7 % et sera donc à suivre sur le court et moyen terme. »

Rattrapage de chiffre d’affaires

En revanche, l’évolution du chiffre d’affaires est repassée dans le vert : « Les ventes hebdomadaires retrouvent des niveaux supérieurs à 2016, et les 1,2 million d’euros perdus en semaine 1 ont été regagnés en semaine 2 (600 000 € de mieux) et semaine 3 (à nouveau 600 000 € de plus). La situation n’est donc pas comparable avec la crise du horsegate qui a été bien plus violente et plus durable, a priori. »

Des filières à différentes enseignes

Les œufs bio sont épargnés par la crise. Ils ont même « vu leur forte croissance à peine érodée, progressant de 16,3 % en valeur au pire de la crise, avant de retrouver une progression proche de 20 % les deux semaines suivantes. Les œufs conventionnels ont été davantage impactés, avec des situations très différentes » :

  • Les ventes d’œufs de poule en cage ou en volière chutent de plus de 12 % sur chacune des trois semaines étudiées (8 % en chiffre d’affaires) ;
  • Le chiffre d’affaires des œufs conventionnels de plein air a plongé de 3,8 % la première semaine, alors qu’il progressait de 5 % en moyenne auparavant. « L’impact s’est atténué dès la deuxième et la troisième semaine, à nouveau à la hausse. »

« L’étude des semaines suivantes permettra de dire si la défiance des consommateurs est toujours de mise, et si la crise du fipronil aura accéléré le déclin des œufs de poules en cage au profit des œufs de plein air et œufs bio », conclut Nielsen.

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