L214 dévoilait lundi une vidéo d’un élevage de poules pondeuses en batterie dans des conditions choquantes. Eric, éleveur de poules dans les Côtes-d’Armor, a souhaité défendre ce type d’élevage ce mardi dans les GG.
Poules agonisantes, déplumées, entassées, c’est ce que l’on voyait dans la dernière vidéo de l’association L214 dévoilée ce lundi. Une vidéo choc filmée dans un élevage industriel de poules pondeuses dans la Somme pour dénoncer les conditions d’élevage en batterie.
Plusieurs députés souhaitent d’ailleurs faire interdire purement et simplement ce type d’élevage. Aujourd’hui encore, presque 70% des poules pondeuses sont détenues dans des cages en France, bien au-dessus de la moyenne européenne.
Pourtant certains éleveurs comme Éric défendent toujours ce type d’exploitation arguant que l’on accorde trop d’importance au bien-être des animaux: “Le souci c’est qu’on transmet nos sentiments humains à des bêtes qui n’en demandent pas tant. Si mes poules étaient malheureuses elles ne produiraient pas comme elles produisent. On a des problèmes de riches. Et si je faisais souffrir mes poules je ferais peut-être un autre métier”.
“Le modèle où l’on utilise le moins d’antibiotiques”
Cet éleveur des Côtes-d’Armor possède 150.000 poules, et a des arguments pour défendre son exploitation: “Le modèle des poules en cage est le meilleur modèle économique. On nourrit le plus grand nombre. C’est aussi le meilleur modèle en terme de sécurité sanitaire. C’est le modèle où l’on utilise le moins d’antibiotiques”.
C’est aussi un modèle qui coûte cher à l’environnement, rapportait France Inter la semaine dernière. Des chercheurs ont calculé l’empreinte carbone d’une douzaine d’œufs d’un élevage intensif: 2,5 kilos d’équivalent CO2, un niveau comparable au poulet et au lait. Quant à la qualité des œufs de poules élevées en batterie, elle serait bien inférieure à celle des œufs de poules élevées en plein air…