Oeufs de batterie : le groupe Avril dans le collimateur de L214, une manif organisée à Rennes

L’association L214 manifestera à Rennes et à Bruz (Ille-et-Vilaine) ce mercredi 12 décembre 2018 pour convaincre le groupe Avril de s’engager contre l’élevage des poules en cage.

Ce mercredi 12 décembre 2018, l'association L214 organise une manifestation à Rennes et Bruz (Ille-et-Vilaine). Elle dénoncera les conditions d'élevage des poules pondeuses.
Ce mercredi 12 décembre 2018, l’association L214 organise une manifestation à Rennes et Bruz (Ille-et-Vilaine). Elle dénoncera les conditions d’élevage des poules pondeuses. (©cc search)

Ce mercredi 12 décembre 2018, l’association L214, qui milite contre la maltraitance animale, descendra dans les rues de Rennes et de Bruz (Ille-et-Vilaine) pour convaincre le groupe Avril, leader de l’œuf en France, de s’engager contre les œufs de poules en cage.

À partir de 13 h, les bénévoles de l’association se réuniront place de la République, à Rennes, pour interpeller les passants sur l’absence d’engagement du groupe à tourner le dos à cette pratique cruelle pour les animaux.

Munis de banderoles et de panneaux, ils inviteront les passants à ajouter leur voix à celles des 37 000 personnes qui ont déjà signé la pétition demandant à l’entreprise d’abandonner l’élevage des poules en cage.

Une action prévue devant le siège du groupe

Dès 16 h, les militants se rendront ensuite au campus Avril, dont le siège se situe à Bruz, pour remettre à la direction du groupe les signatures collectées.

En parallèle, des bénévoles de L214 se réuniront le même jour devant les locaux parisiens du groupe Avril situés dans le 8e arrondissement de Paris. Ils inviteront également les passants à signer la pétition adressée au groupe Avril à l’aide de panneaux, tracts et cartes-pétitions.

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Pour rappel, le 4 octobre 2018, le groupe Avril annonçait qu’il ne commercialiserait plus d’œufs à marque Matines provenant d’élevages en cage d’ici 2025. L’association souligne :

Si cet engagement est une adaptation logique aux évolutions du marché, il exclut cependant plusieurs centaines de millions d’œufs destinés à l’industrie agroalimentaire ou à la restauration, sous forme liquide notamment, commercialisés via sa filiale Ovoteam. Le groupe Avril continuera donc à produire massivement des œufs provenant d’élevages en cage. Pourtant, plusieurs mastodontes du secteur, concurrents directs du groupe Avril, tels que l’Œuf de nos Villages, le groupe d’aucy ou le groupe Dauphinoise ont pris cette décision pour l’ensemble de leur production. »

Une enquête menée en septembre 2018 et des images chocs

Enfin, le 18 octobre 2018, L214 avait rendu publiques les images choquantes d’un élevage intensif de 150 000 poules pondeuses dans l’Essonne, à proximité de Forges-les-Bains, produisant des œufs pour le groupe Avril.

Ces nouvelles images, tournées en septembre dernier, exposaient les conditions de vie déplorables des poules élevées en cage : des dizaines de milliers de poules enfermées dans des centaines de cages, empilées et alignées dans d’immenses bâtiments fermés.

La promiscuité favorisant les comportements d’agression et de piquage, certains oiseaux étaient fortement déplumés, d’autres n’avaient pas survécu et se décomposaient au milieu de leurs congénères.

Malgré la succession de scandales concernant de nombreux élevages en cage du groupe Avril révélés par L214 depuis 2012 – dont celui du GAEC du Perrat qui avait contraint le groupe à faire retirer 2 millions d’œufs Matines des rayons des supermarchés – le groupe Avril n’a toujours pas pris l’engagement d’abandonner totalement l’élevage en cage. »

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