Œufs contaminés Un autre insecticide découvert

Alors que la liste des produits à base d’œufs contaminés au fipronil continue de s’étendre, l’État français annonçait vendredi 25 août la découverte d’un second contaminant dans les œufs.

Le scandale des œufs contaminés est sans doute loin d’être terminé. Mercredi 23 août, le ministère de la Santé hollandais informait le Parlement européen qu’outre le fipronil, un autre insecticide, l’amitraze, avait été mis sur le marché en toute illégalité par la société néerlandaise ChickFriend, déjà à l’origine du traitement frauduleux contre les poux rouges contenant du fipronil.

Ce deuxième insecticide, non autorisé en aviculture, est donc désormais recherché dans les œufs français. Il aurait en effet été utilisé dans une dizaine d’élevages français de poules pondeuses, selon les premières déclarations du ministère de l’Agriculture.

Alors que la liste d’aliments à base d’ovoproduits contaminés au fipronil continue de s’allonger, une fois encore le système de coopération entre États semble avoir échoué. Le ministère de l’Agriculture français a ainsi précisé à l’AFP « n’avoir reçu aucune alerte […] qui aurait indiqué l’envoi de produits contenant de l’amitraze vers les autres États membres ».

UNE TOXICITÉ « FAIBLE À MODÉRÉE »

Contrairement au fipronil, dont l’usage est totalement interdit en production animale, l’amitraze est autorisé comme médicament vétérinaire pour le traitement antiparasitaire des ruminants et des porcs. Mais cet insecticide qui, à l’instar du fipronil, agit comme un neurotoxique sur les parasites, n’est autorisé qu’en application directe et non en épandage, comme le sont généralement les antipoux dans les élevages aviaires. Quant à la toxicité de cet insecticide pour l’homme, elle est « de faible à modérée », selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) qui devra, comme pour le fipronil, « évaluer le risque sanitaire éventuel que présenterait la présence de tels résidus dans les œufs » à la demande de la Direction générale de l’alimentation (DGAL).

Marie-Noëlle Delaby

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