Oeufs contaminés : la France et quatre autres États membres proposent des mesures

L’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique font partie des plus touchés par la distribution d’œufs ou de produits transformés contaminés au fipronil.

La France et quatre autres États membres vont proposer des solutions pour améliorer la coopération au sein de l’UE lors de crises sanitaires comme celle des œufs contaminés au fipronil, a annoncé lundi le ministre français de l’Agriculture, à la veille d’une réunion entre hauts responsables à Bruxelles. “Nous proposons une démarche à cinq avec nos partenaires que sont l’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas et la Belgique. Nous allons proposer au commissaire européen (à l’Agriculture) des solutions pour résoudre ce type de crise lorsqu’elles surviennent”, a déclaré Stéphane Travert lors d’un point presse.

Hormis l’Autriche, ces quatre pays font partie des plus touchés par la distribution d’œufs ou de produits transformés contaminés au fipronil, un produit anti-parasite interdit dans la chaîne alimentaire. Au total, 25 des 28 États membres ont été affectés (sauf la Croatie, la Lituanie et le Portugal). La Commission européenne a convoqué cette réunion de haut niveau afin de “tirer les leçons” de la crise.

Mettre en place des “agents de liaison”. Pour Stéphane Travert, il faut travailler sur l’amélioration des dispositifs de circulation de l’information, des procédures de contrôle et “faire en sorte que les avis scientifiques viennent accompagner les prises de décision”. Il propose par exemple de mettre en place des officiers de liaison “pour indiquer ce qui se passe sur les territoires lorsqu’il y a des contrôles qui sont réalisés”. Ou encore de “fluidifier” le système d’information entre les différents ministères de chaque État et d’améliorer la diffusion de l’information au niveau européen.

Il faut “tirer des leçons” d’un système “qui n’a pas fonctionné”. La contamination des œufs s’est produite lors de l’utilisation frauduleuse du fipronil dans des poulaillers par une entreprise néerlandaise, liée à une fournisseur belge de produits sanitaires, au cours de traitements contre le pou rouge. Ces deux sociétés sont visées par des enquêtes judiciaires en Belgique et aux Pays-Bas. La Belgique, premier pays à s’être inquiété, a d’abord communiqué avec les Pays-Bas via le réseau de lutte contre la fraude alimentaire (FFN). Mais il a fallu plusieurs semaines avant que l’alarme ne soit donnée au niveau européen, via une autre plateforme, le RASFF, Système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et aliments pour animaux. “Il faut en tirer des leçons”, a affirmé Stéphane Travert, estimant que le système “n’a pas bien fonctionné”.

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