Les producteurs d’œufs au bord du gouffre. Une revalorisation urgente des prix est indispensable !

Les producteurs d’œufs sont confrontés à une forte augmentation des coûts de production. La hausse continue du prix des matières premières composant l’alimentation des poules pondeuses entraîne une augmentation du prix de l’aliment, à laquelle s’ajoute la hausse des autres coûts de production.

L’aliment à lui seul représente 66 % du prix de revient de l’œuf. Ce poste a subi une augmentation conséquente de 32 % sur les quinze derniers mois.

2 centimes d’euro de revalorisation par œuf sont nécessaires pour prendre en charge cette hausse des coûts de production, et 4 centimes pour le bio.

La loi Egalim 2 doit protéger la rémunération des agriculteurs, garantir une meilleure répartition de la valeur au sein de la filière et une juste rémunération de l’ensemble des maillons. Elle prévoit une indexation automatique des prix en fonction de l’évolution des matières premières agricoles. Des indicateurs économiques de la filière sont disponibles pour les relations commerciales.

Mais aujourd’hui les entreprises de conditionnement d’œufs se retrouvent face à un mur ! Et il en est de même pour les fabricants d’ovoproduits. Le retour des discussions avec les enseignes de la distribution sont inquiétantes car elles ne souhaitent pas prendre en compte cette hausse du coût de production.

C’est avec Auchan, Carrefour, Casino et Aldi que cette situation inquiétante pour les éleveurs est la plus difficile. Cette attitude est irresponsable et inacceptable !

Les centres de conditionnement sont aujourd’hui en grande difficulté. S’ils n’obtiennent pas immédiatement les hausses nécessaires de la part des enseignes de la distribution, ils seront dans l’incapacité d’accompagner le prix des œufs payés aux éleveurs, et certains risquent de ne plus pouvoir honorer et/ou reconduire les contrats auprès des producteurs.

La situation est d’autant plus difficile pour les producteurs d’œufs qu’ils ont réalisé de gros investissements pour l’adaptation des modes d’élevage en réponse aux attentes sociétales. Ils se retrouvent aujourd’hui pris à la gorge !

Cette revalorisation urgente de 2 centimes par œuf et de 4 centimes pour le bio est indispensable pour la survie des producteurs et donc de la filière française.

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