La production bretonne d’oeufs standards devrait fortement baisser dans les prochaines années car les consommateurs se tournent de plus en plus vers les oeufs de plein air.
Au printemps dernier, Matines annonçait une réorganisation de ses sites, pour faire face à un nouveau recul de ses résultats lié au marché de l’œuf coquille. Le modèle industriel tourné vers l’élevage de poules en cage ne correspond plus à l’attente des consommateurs, de plus en plus soucieux du bien-être animal. Au point de conduire certaines enseignes de la grande distribution à les bannir de leurs rayons.
Depuis la fin des années 90, la part de ces élevages ne cesse de diminuer. Elle est passée de 58 % à 51 % en un an, soit près de 22 millions de poules en cage en France. Le marché lui préfère les œufs de plein air, labellisés ou biologiques, notamment lorsqu’il s’agit du commerce de détail. La Bretagne n’a d’ailleurs pas totalement loupé le coche : elle produit un quart des œufs bio français.