“La filière a pris l’engagement dans le cadre des États généraux de l’alimentation d’avoir une poule sur deux en élevage alternatif d’ici 2022. On est en avance, l’objectif sera atteint en 2021”, s’est félicité Loïc Coulombel, vice-président du Comité national pour la promotion de l’oeuf, lors d’une conférence de presse le 8 octobre sur l’évolution de la filière, à trois jours de la 24e édition de la journée mondiale de l’oeuf célébrée dans 40 pays. La part des élevages français alternatifs, qui était de 19% en 2008, a ainsi doublé en dix ans pour s’établir à 42% en 2018, assure le CNPO.
Lors des cinq dernières années, la production en cages aménagées a, elle, reculé de 3,7%. “2022, ce n’est pas une finalité”, a surenchéri Philippe Juven, président du CNPO : “on va poursuivre, car la demande est là”. “La démarche de transition est demandée et soutenue par les consommateurs. 85% des Français sont prêts à payer plus pour avoir un oeuf alternatif et 51% d’entre eux considèrent que cela représente un bien-être animal supplémentaire par rapport à la cage”, a ajouté M. Coulombel.
Au premier semestre 2019, la part des oeufs vendus en magasins provenant d’élevages alternatifs, c’est-à-dire les oeufs bio, les oeufs de plein air et les oeufs issus de poules élevées au sol, représentait même 56% contre 52% en 2018. Le prix de vente d’un oeuf d’entrée de gamme atteint aujourd’hui 10 centimes d’euro contre 40 centimes pièce pour un oeuf bio, selon le CNPO. La filière oeufs, qui compte 2 300 élevages en France et est à l’origine de 10 000 emplois directs, a vu ses ventes progresser de 1,9% en 2018. Elle recense 46 millions de poules en France et produit annuellement 14,3 milliards d’oeufs.