La filière oeufs déstabilisée

 

La fermeture d’une grande partie de la restauration collective et le confinement pour lutter contre le Covid-19 ont brusquement modifié le marché des œufs.

Les commandes des distributeurs aux centres d’emballage, qui calibrent et mettent en boîte les œufs, sont passées de 40 à 60 % en deux semaines. Or, le nombre de poules est resté le même”, précise Maxime Chaumet, le secrétaire général du Comité national pour la promotion de l’œuf. En 2019, elles ont pondu 14 milliards d’œufs, dont 6,8 milliards ont été vendus aux particuliers, 4,6 milliards à l’industrie agroalimentaire et 2,3 milliards à la restauration. Pour s’adapter, les usines réduisent le nombre de références et passent les plannings en 2 x 8 ou en 3 x 8. “Face aux rayons vides, certains consommateurs seront moins regardants sur le mode d’élevage.” Mais la tendance longue reste aux œufs de plein air, Label rouge et bio. Matines (groupe Avril) y croit pour redresser ses résultats, en perte de 15 millions d’euros. Un investissement de 3,4 millions d’euros sera couplé à la suppression de 41 postes sur 300. L’entreprise, dont 55 % de la production est de plein air ou bio, vise une conversion totale en 2023.

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