L 214 publie une vidéo choc sur un élevage de poules breton, les réactions en Bretagne

L’actrice Sophie Marceau commente les images d’un élevage de poules pondeuses des Côtes d’Armor, qui “n’auront jamais connu le ciel, le soleil, ni même l’herbe” dans une vidéo de l’association L 214 qui s’appuie sur des images et un montage chocs.

C’est un élevage de 180 000 poules pondeuses “dans un bâtiment sale” selon l’association, que L 214 a pris pour cible.

Dans une vidéo d’images brutes, la caméra déambule dans la travée d’une batterie de poules pondeuses. Des plans serrés insistent sur un animal mort dans une cage.

Dans une autre vidéo postée sur le site de l’enquête de L 214 et sur les réseaux sociaux, l’actrice Sophie Marceau commente les images et appelle à signer une pétition demandant l’arrêt de l’élevage des poules en cages.

Elle interpelle également les députés, à la veille de la discussion à l’Assemblée nationale sur le projet de loi faisant suite aux Etats Généraux de l’alimentation.

Il s’intitule “pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire, et une alimentation saine et durable” et comprends des volets et amendements concernant l’arrêt de l’élevage en cages.

La publication de cette vidéo fait suite à une publication similaire, sur le même sujet, concernant un élevage de la Manche.

Les réactions

La filière avicole s’est lancée dans une démarche de progrès qui va permettre de ne plus avoir d’élevages de poules en cage” a rappelé Stéphane Travers, le ministre de l’Agriculture invité de Question Politique sur France Inter. “Nous avons pris un engagement, c’est de ne plus avoir d’oeufs-coquille issus d’élevages de poules en cage“.

On n’accorde plus d’importance à ces vidéos là, on est passé à autre chose” nous a déclaré Yves-Marie Beaudet, le président de la section oeufs de l’Union des producteurs de viande de Bretagne.

On sait que notre filière à des défis à remplir et notamment sur cette profonde mutation qui correspond à un nouveau marché qui se développe progressivement” explique-t-il, “dans notre plan de filière, il est écrit 50 % de productions alternatives d’ici 2022, financièrement et matériellement, on ne peut pas aller plus vite“.

 

Des précédents en Bretagne

En décembre dernier, l’association avait utilisé le même procédé avec des images similaires, tournées également dans un élevage “de 130 000 poules” des Côtes d’Armor, avec cette fois-çi le concours de Stéphane Bern.

Les aviculteurs de la région, par le biais de l’interprofession, avaient d’ailleurs réagi en déclarant que ces images étaient “choquantes, mais ne reflètent en rien la réalité dans les élevages de poules pondeuses français“.

Auparavant, l’association L 214 avait diffusé plusieurs vidéos concernant des abattoirs porcins, notamment à Pouldreuzic (29), où les services de l’Etat n’ont pourtant pas constaté la présence de cadavre de porc, mais ont relevé “des non-conformités sérieuses”.

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