Ils recyclent les coquilles d’œufs à grande échelle dans le Morbihan

Dans le Morbihan, Florence et Paul-Gilles Chedaleux ont mis quinze ans à parfaire leur produit, destiné à l’agriculture. Avec leur société Terremo’Logic, le couple vise bientôt les particuliers.

Florence et Paul-Gilles Chedaleux sont installés dans la commune de Lizio (Morbihan) depuis 1994. Ces anciens producteurs de lait, de céréales et de légumes, épaulés par leur salarié Valentin Goulard, viennent de changer d’activité, tout en gardant [leur] âme de paysan. Aujourd’hui, on trouve, d’un côté, des tonnes de coquilles d’œufs recyclées, de l’autre, des mètres cubes de bois récupéré.

À ceci, il convient d’ajouter l’installation d’une gigantesque machine, dans un local de 300 m². Cet outil innovant permet de recycler des coquilles d’œufs. Ces dernières sont transformées en amendement contenant du calcium, destiné à améliorer la qualité d’un sol. Utilisable en agriculture biologique, précise Paul-Gilles Chedaleux.

Près de 350 analyses

Ce projet a nécessité quinze ans de réflexion, 600 000 € d’investissement, sans oublier les 350 analyses pour obtenir l’homologation du produit, détaille Florence Chedaleux, aujourd’hui cogérante de la société Terremo’Logic.

À l’origine du projet : le sol acide, cultivé en Bretagne. Pour remonter le potentiel hydrogène (pH), les agriculteurs utilisent de la chaux des carrières ou du maërl issu de gisement marin. La coquille d’œuf, riche en calcium, est aussi intéressante à utiliser. Mais sans traitement, il peut y avoir des problèmes sanitaires et olfactifs. La direction des services vétérinaires interdira l’utilisation des œufs comme amendement en 2000.

Le couple s’est rapproché d’une société basée à Ploërmel (Morbihan), aujourd’hui baptisée Cocotine, qui utilise des œufs pour l’élaboration de ses produits. Il ressort de cette casserie 3 000 à 4 000 tonnes de coquilles par an. En 2003, trier un déchet industriel n’était pas encore dans l’air du temps, se souvient Paul-Gilles Chedaleux.

Avant de poursuivre, aux dirigeants, avec qui j’ai de bonnes relations, je donne l’exemple du tri de nos poubelles, partage le créateur. Du statut utopique, je passe un message à qui veux bien l’entendre, tout comme avec l’administration qui va nous aidera dans le règlement sanitaire.

Bientôt dans les jardineries

En 2014, le projet est techniquement abouti. Pour être séparées, la membrane et sa coquille passent dans un four qui monte entre 120 et 130 °C. Il sort de la machine deux produits : la membrane utilisée pour la méthanisation (production de trois à quatre tonnes par semaine) et les coquilles pour l’amendement (60 tonnes par semaine produites).*

Dans le Morbihan, Florence et Paul-Gilles Chedaleux ont mis quinze ans à parfaire leur produit, destiné à l’agriculture. Avec leur société Terremo’Logic, le couple vise bientôt les particuliers.

Florence et Paul-Gilles Chedaleux sont installés dans la commune de Lizio (Morbihan) depuis 1994. Ces anciens producteurs de lait, de céréales et de légumes, épaulés par leur salarié Valentin Goulard, viennent de changer d’activité, tout en gardant [leur] âme de paysan. Aujourd’hui, on trouve, d’un côté, des tonnes de coquilles d’œufs recyclées, de l’autre, des mètres cubes de bois récupéré.

À ceci, il convient d’ajouter l’installation d’une gigantesque machine, dans un local de 300 m². Cet outil innovant permet de recycler des coquilles d’œufs. Ces dernières sont transformées en amendement contenant du calcium, destiné à améliorer la qualité d’un sol. Utilisable en agriculture biologique, précise Paul-Gilles Chedaleux.

Près de 350 analyses

Ce projet a nécessité quinze ans de réflexion, 600 000 € d’investissement, sans oublier les 350 analyses pour obtenir l’homologation du produit, détaille Florence Chedaleux, aujourd’hui cogérante de la société Terremo’Logic.

À l’origine du projet : le sol acide, cultivé en Bretagne. Pour remonter le potentiel hydrogène (pH), les agriculteurs utilisent de la chaux des carrières ou du maërl issu de gisement marin. La coquille d’œuf, riche en calcium, est aussi intéressante à utiliser. Mais sans traitement, il peut y avoir des problèmes sanitaires et olfactifs. La direction des services vétérinaires interdira l’utilisation des œufs comme amendement en 2000.

Le couple s’est rapproché d’une société basée à Ploërmel (Morbihan), aujourd’hui baptisée Cocotine, qui utilise des œufs pour l’élaboration de ses produits. Il ressort de cette casserie 3 000 à 4 000 tonnes de coquilles par an. En 2003, trier un déchet industriel n’était pas encore dans l’air du temps, se souvient Paul-Gilles Chedaleux.

Avant de poursuivre, aux dirigeants, avec qui j’ai de bonnes relations, je donne l’exemple du tri de nos poubelles, partage le créateur. Du statut utopique, je passe un message à qui veux bien l’entendre, tout comme avec l’administration qui va nous aidera dans le règlement sanitaire.

Bientôt dans les jardineries

En 2014, le projet est techniquement abouti. Pour être séparées, la membrane et sa coquille passent dans un four qui monte entre 120 et 130 °C. Il sort de la machine deux produits : la membrane utilisée pour la méthanisation (production de trois à quatre tonnes par semaine) et les coquilles pour l’amendement (60 tonnes par semaine produites).

Nous travaillons principalement en économie circulaire, en vendant notre produit aux agriculteurs du réseau du groupe d’aucy. Cette démarche, où les déchets des uns deviennent les matières premières des autres, motive le couple. Les coquilles retournent au sol où poussent des céréales, du maïs. Elles servent dans l’alimentation des poules qui donnent des œufs, le tout forme un écosystème vertueux.

Un autre déchet entre dans le cycle de production. Nous récupérons, auprès des abatteurs et des particuliers, des arbres que nous broyons en copeaux. Nous en consommons environ 1 200 m³ par an. Les projets du couple ne manquent pas : Nous avons des contacts avec de nouvelles casseries d’œufs.

Nous allons également aller vers les particuliers. Il est possible d’utiliser notre produit sous forme de paillage. De plus, c’est une excellente barrière contre les limaces, souligne Florence Chedaleux.

 

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