Envoyé spécial : du côté où penche la balance

Lien du reportage 

Evidemment, même si la lettre d’Elise Lucet manque singulièrement de panache et de répartie, nous avons visionné l’émission. Evidemment, nous n’avons pas été surpris.

CAR, en définitive, où se situe l’équilibre émotionnel entre ces riverains atteints, pour certains, de maladies graves et ces agriculteurs qui dénoncent une stigmatisation permanente, voire des agressions de plus en plus fréquentes. Vers qui va l’élan du cœur, la compassion, l’empathie ? Si ce n’est, bien sur, vers celui qui souffre, car lui ou ses proches ont été « impactés par les effets des épandages ». Ces épandages, ces traitements phytosanitaires, systématiquement désignés dès qu’il faut trouver un coupable sans que soit apportée à l’écran la moindre preuve scientifique digne de ce nom susceptible de confirmer ou d’infirmer ces allégations. A contrario, comment éprouver le moindre soutien envers celui qui descend de son tracteur pour dénoncer le discrédit dont il est victime, alors qu’il est peut être responsable du malheur de ses voisins ? La partie est pour ainsi dire jouée d’avance, avec ce choc des images et des propos qui oppose deux populations. Celle qui est appelée à subir, car entourée de champs. Et celle qui doit continuer de produire à proximité de ces habitations ou sont venus s’installer les néo-ruraux. Avec, pour enfoncer le clou, un agriculture qui manifeste devant ces lieux publics ou, finalement, elle ne représente plus qu’une part infime de l’électorat. Car, quand les maires signent, illégalement pour m’instant, des arrêtés anti pesticides, ils savent pertinemment que leurs administrés vont, tôt ou tard, approuver leurs initiatives. Résultat des courses, en sélectionnant ses interlocuteurs, sans tenir compte des spécificités culturales et des réalités économiques, « Envoyé Spécial et Elise Lucet ont, une nouvelle fois, faire pencher la balance du côté ou l’audimat voulait aller.

Imprimer