E. Coli en pondeuses : la vaccination dans la panoplie

En pondeuses d’œufs de consommation, les infections colibacillaires sont à l’origine d’interventions fréquentes de la part des vétérinaires spécialisés : pour sa part, le Dr Jean-Charles Donval (Chêne Vert Conseil) en a recensé 74 en 2017. Ces infections concernent tous les types de production : les élevages conventionnels comme les systèmes alternatifs.

La mortalité en est le signe clinique majeur. Avec une grande variabilité du nombre de poules mortes : de quelques unités à plus de 1 % par semaine. Elle peut durer d’un jour à plusieurs semaines. Ces infections sont accompagnées de lésions caractéristiques : péricardite, périhépatite, ovarite, salpingite…Elles génèrent des traitements curatifs à base principalement d’antibiotiques.

Ce vétérinaire est convaincu que « les infections colibacillaires et leur signe principal, la mortalité, ne sont que les témoins d’un déséquilibre ». Un déséquilibre résultant de la présence d’autres pathogènes primaires, de parasites, de mauvaises conditions d’élevage (multi-âges, ventilation, lumière, poux, gestion des fientes, de l’alimentation…). En fait, explique-t-il, « les colibacilles sont des germes de surinfection ou d’infections secondaires », et interviennent dans le cadre de véritables « associations de malfaiteurs ».

Des dispositifs associant vaccination et actions sur les conditions d’élevage se sont traduits par une amélioration sensible des performances de ponte, de la qualité de la production et du bien-être des poules (moindre mortalité et meilleur emplumement), alors que les traitements antibiotiques ont été diminués de façon drastique voire supprimés avant 40 semaines.

Gérard Le Boucher

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