Chez Gad, des oeufs à la place des abattoirs

Cocorette y implantera un centre de conditionnement. Un petit nid pour l’emploi, un nouveau souffle pour Lampaul-Guimiliau, traumatisée par la fermeture de Gad.

Pour le maire de Lampaul-Guimiliau, Jean-Marc Puchois, c’est un énorme soulagement. Lui a qui vécu de près la fermeture d’usines, lors de son enfance dans le Pas-de-Calais, en a désormais la certitude : le site de Gad ne deviendra pas une autre de ces friches industrielles.

Étonnant hasard le concernant, le salut vient du nord de la France. Prochainement, Cocorette, industriel des Hauts de France spécialisé dans les oeufs, compte y installer son centre de conditionnement pour l’ouest de la France. Pour le moment, seuls 20 ou 30 emplois seraient créés, mais il pourrait y en avoir d’autres par la suite.

On est bien sûr tres loin de 771 emplois perdus lors de la fermeture de l’abattoir en 2013. « Mais pour la commune, c’est tout de même très symbolique. » En plein coeur du bourg, la vue de la friche industrielle des abattoirs Gad est un douloureux souvenir.

30 000 m2 pour Cocorette

Le combat mené depuis un an et demi vient de porter ses fruits avec l’achat du site de 60 000 m2 par l’Établissement public foncier régional (EPFR), pour la communauté de communes du pays de Landivisiau. Le dossier était entre les mains du tribunal de commerce, après la liquidation de la SARL Jarlot, propriétaire du site pour D’Aucy (ex Cecab).

Cocorette doit acquérir la partie basse, soit la moitié. Cette entreprise familiale a été rachetée en 2016 par OEufs Nord Europe. Le groupe est devenu le plus gros producteur français d’oeufs dits « alternatifs » (bio, plein air, Label rouge…). Il compte plus de 400 éleveurs et 180 salariés.

La partie haute, la plus proche du bourg, sera déconstruite. Elle constituera une réserve foncière qui pourrait permettre de développer une zone d’activité commerciale. Les parkings intéresseraient aussi une autre entreprise, avec à la clé une vingtaine d’emplois.

Près de quatre ans après la fermeture (le 11 octobre 2013), c’est donc « une nouvelle aventure économique qui va se jouer à Lampaul », conclut le maire, qui tient à remercier « l’État, la Région et l’EPFR, qui ont vraiment pris le dossier au sérieux tout ce temps ».

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