Assemblée nationale : Les associations animalistes au coeur du débat

Le 28 mai dernier, le député de la 3ème circonscription du Finistère, Didier Le GAC (LREM) a interrogé Didier Guillaume (PS – ministre de l’agriculture) au sujet des associations animalistes et leurs dernières actions. Il y a quelques jours, un député LFI s’est introduit illégalement dans un élevage, ce qui a fait réagir plusieurs groupements et politiques. Ils attendent désormais des réponses et de réactions de la part du Gouvernement. 

Lors de la séance du 28 mai, le député finistérien a rappelé au Ministre de l’Agriculture les faits des associations activistes à l’encontre de nos agriculteurs. En Bretagne, région particulièrement touchées par ces animalistes, nous observons une forte multiplication de ce type d’évènements chocs a l’encontre de nos exploitation avicoles et porcines.

Mr Le Gac a donc pointé du doigt le caractère illégal de cet “agri-bashing” et l’illégitimité de cet acharnement contre nos producteurs. En effet, il rappelle que les agriculteurs français appliquent les réglementations en vigueur, sont engagés dans des plans de filières, suivent ainsi des objectifs clairs pour améliorer le bien-être animal, et respectent les norme réglementations sanitaires et de biosécurité. De plus, il s’indigne du fait que ce soit un député, censé représenter et respecter la loi, qui se soit introduit illégalement dans un élevage. Selon lui, chacun doit respecter la loi, mais avant tout respecter l’autre.

Il dénonce enfin une tension contre productive qui mènent nos producteurs et finalement, le pays, à faire face à une concurrence accrue des produits importés, issus d’animaux vivant dans des conditions parfois discutables. Les transitions nécessaires et prévues se feront, mais avec respect et coopération.

Ces faits suscitent la colère et l’incompréhension des agriculteurs, qu’il appelle à réagir en portant plainte et à démontrer qu’ils n’agissent pas contre le bien-être animal.

Le Ministre de l’Agriculture a acquiescé le fait qu’il n’était pas acceptable de s’attaquer de cette façon à des personnes et à leur outil de travail. Il a aussi confirmé le sérieux de nos éleveurs et a souligné un point important : nous parlons de bien-être animal, mais qu’en est-il du bien-être de nos éleveurs? Il n’est pas acceptable de continuer de s’acharner de cette façon.

Pour le Ministre PS, il est nécessaire que les producteurs haussent le ton en portant plainte. Dans son département et à titre expérimental, il a lui même prit des mesures rassemblant tous les acteurs concernés : un observatoire de lutte contre l’agri-bashing.

En parallèle de ces réactions à l’échelle de l’éleveur et du département, c’es à l’échelle nationale qu’il faut que le mouvement évolue. Il promet que le Gouvernement fera preuve de vigilance, de fermeté et de sévérité. Concernant l’intrusion du Député, il estime que ce n’est pas l’image escomptée d’un député : ceci doit être condamné.

Il conclut en évoquant qu’il a été demandé à la justice et à la police de renforcer la prévention des débordements et d’y apporter une réponse systématique et individualisée aux faits.

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