
Placé en redressement judiciaire, l’abattoir de poules de réforme, basé à Saint-Brandan (Côtes-d’Armor), va être repris. Le tribunal de commerce de Saint-Brieuc vient de valider l’offre de la société SMV. Quarante-cinq emplois sur 75 sont conservés sur le site.
Dans son offre, l’entreprise SMV assure le maintien sur le site de Saint-Brandan de 45 des 74 salariés, et le reclassement de quinze postes à l’abattoir TDI (Trévédindes industries), basé à Trévé, près de Loudéac. Ainsi que des départs anticipés à la retraite. Si le nombre de volontaires n’est pas suffisant, des licenciements sont envisageables.
Le prix de cession est de 50 000 €.
Le dirigeant de SMV, Thierry Le Gall, n’était pas disponible, ce lundi, pour évoquer son projet dans les détails. La reprise a en tout cas été facilitée par le soutien des collectivités. La Région a en effet mis 300 000 € sur la table et Saint-Brieuc Armor Agglomération 100 000 € (sous forme d’avance remboursable). Une exonération fiscale a également été octroyée par l’agglo et la commune de Saint-Brandan.
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Le soulagement
En raison du chômage partiel mis en place depuis l’automne dernier, il n’y avait pas d’activité, ce lundi, sur le site de Socavol. Les salariés ont ainsi échangé sur la nouvelle via des coups de téléphone et SMS. « On est content et soulagé que la décision soit tombée, on était dans l’attente depuis des mois, souligne Christophe Hellio, délégué du personnel. Même si on aurait bien sûr préféré que tout le monde soit repris. »
Une activité normale va reprendre petit à petit sur le site. « Les éleveurs vont pouvoir ramener leurs volailles. Ces derniers temps, ils hésitaient à les envoyer ici, par peur de ne pas être payés », indique Christophe Hellio.
Spécialisée dans l’abattage de poules de réforme, Socavol avait été placée en redressement judiciaire le 13 octobre, avec une période d’observation de six mois. Sébastien Ajavon, actionnaire principal de cet abattoir, vivant au Bénin, avait demandé la liquidation pure et simple de l’entreprise. Un véritable choc pour les salariés, résidant dans le pays de Quintin, et qui, pour beaucoup, ont travaillé toute leur vie dans cette entreprise.