Alexandre et Benoît Chevillotte ont déposé une demande de permis de construire d’un élevage de poules pondeuses en plein air, à Plouguiel (Côtes-d’Armor). Ils ont présenté, jeudi 12 septembre aux habitants, leur idée.
Deux frères agriculteurs de Plouguiel (Côtes-d’Armor), Alexandre et Benoît Chevillotte, ont présenté, jeudi 12 septembre, lors d’une réunion publique en mairie, leur projet d’installation d’un élevage en plein air de 12 000 poules pondeuses bio. Ce projet, réparti en quatre lots séparés de 3 000 poules, se situera sur un terrain de 6,85 ha dans l’exploitation familiale, à Kereslan.
Des riverains inquiets sur d’éventuelles nuisances
Une centaine d’habitants ont assisté à cette réunion d’information initiée par Jean-Yves Nédélec, le maire, qui a ouvert les débats en répondant à l’inquiétude légitime de certains riverains sur d’éventuelles nuisances olfactives et sonores. Des tracts avaient été distribués dans les boîtes aux lettres. Ils émanaient de riverains de la rue des Cyprès.
Lors de cette réunion publique, le maire a insisté sur l’esprit qui doit animer les débats. « Apprendre, partager, comprendre. Je voudrais que cette réunion soit utile et participative. Le 14 juin, la commune a reçu une demande de permis de construire, à l’instruction, qui ne nécessite pas d’enquête publique. La date limite de l’instruction est le 2 janvier 2020. »
Une intégration paysagère avec 500 arbres
L’un des deux frères, Alexandre Chevillotte, a ensuite présenté le projet et s’est voulu rassurant. « Auparavant, la ferme conventionnelle utilisait des pesticides, des engrais chimiques et du lisier. L’élevage bio sera compris dans une intégration paysagère de 500 arbres plantés autour des bâtiments, sans bruit, sans odeurs, sans mouches. Les fientes sèches ne sentent pas. »
Christelle Beauverger, de Pleudaniel, est venue témoigner. « Mon mari et moi élevons 6 000 poules pondeuses depuis 2011. On a des voisins. Nous vivons sur l’exploitation. Il n’y a ni odeurs, ni mouches. Je vous invite à visiter nos installations. » Sarah Bascou, technicienne à la Chambre d’agriculture, a été formelle. « Ce projet est économiquement viable. Je vous propose une visite de l’élevage de Michel Le Quéré situé dans la commune. »
Le projet est construit avec une coopérative de Bretagne
Sophie Le Dû, de la Chambre d’agriculture, rappelle que « l’agriculture est la première activité économique du département. Il y a toujours autant de jeunes qui ont envie de s’installer. Il faut les soutenir car de plus en plus d’agriculteurs prennent leur retraite. Ce projet n’utilise aucun produit chimique, respecte le bien-être de l’animal et la protection de l’environnement de manière réfléchie. Ce projet est construit avec une coopérative de Bretagne. » Applaudissements dans la salle.
