Adapter la ventilation aux conditions d’élevage

Il y a un an, Olivier Guevelou diversifiait son activité avec un élevage de poulets lourds : deux bâtiments de 2135 m2 pour 80 000 volailles, en plus de ses 5400 m2 en repro. Les deux sites, distants de 1,5 kilomètre sont situés à Bégard dans les Côtes-d’Armor. Malgré une première année mouvementée, il s’apprête désormais à passer l’ensemble de son exploitation en poulet lourd.

Comment s’est passée la prise en main de l’élevage ?

Pour toute la partie animale, ça s’est très bien passé. C’est beaucoup plus tranquille que l’élevage repro.

Comment parvenez-vous à gérer les deux élevages ?

Ça se fait assez naturellement. J’ai deux salariés aussi pour m’aider sur les ateliers repro.

Vous aviez mis en place la lumière naturelle par faitage, avec le recul, que pensez-vous que cela vous a apporté ?

C’est surtout une mise aux normes. Pour l’élevage, je ne sais pas si c’est un atout ou un inconvénient. Je n’ai pas vu de différence avec le système de fenêtres sur le côté. Le programme lumineux reste le même.

Êtes-vous satisfait de vos choix d’équipements ?

Oui, pour le matériel (assiettes, pipettes, etc.) et le chauffage. En revanche, nous avons eu des problèmes avec la ventilation. Le circuit d’air était mauvais. L’air froid descendait directement sur les animaux et sur la dalle chaude, ce qui créait un point de rosée. De nuit, on glaçait les litières. Dans ces conditions, il était impossible de faire un lot propre.

Nous avons mis un an pour comprendre qu’il fallait mettre des déflecteurs sur les trappes.

En plus de cela, nous avions aussi des problèmes de réglages de débit au début. Avec la ventilation progressive, les ventilateurs ne débitent pas de façon proportionnelle, il a fallu déterminer le bon régime et la bonne dépression. Les réglages ont été installés sur la base des données types du constructeur, mais suivant la dépression et le régime que l’on applique, la ventilation n’est pas proportionnelle. Ces éléments n’ont pas été pris en compte dès le départ, ce qui a généré de nombreux problèmes.

Je me demande aujourd’hui si ces ventilateurs étaient réellement adaptés au poulet lourd…

Dans notre cas, c’était un peu la course à qui serait capable de ventiler le bâtiment le plus grand, le plus large, etc. Le problème, c’est que tout le monde a soi-disant « la meilleure ventilation du monde », mais une fois que l’on a signé et que l’on doit mettre en route, on a parfois des surprises et on se retrouve au pied du mur.

Avez-vous effectué des modifications sur le bâtiment ?

Oui, nos problèmes de ventilations nous ont causé des soucis avec les voisins. Nous avons donc eu le droit de faire un laveur d’air. Nous l’avons construit nous même, mais l’investissement a quand même représenté 20 000 euros par bâtiment.

Avez-vous des projets pour les années à venir ?

Oui. Je souhaite arrêter les ateliers reproduction, trop gourmands en main d’œuvre, d’autant que nous avons des problèmes de ponte au sol assez récurrent. Le poulet lourd est trois fois moins demandeur en matière de main d’œuvre. Dans deux mois, je vais donc passer le site repro en poulet lourd.

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