30 € d’investissement par poule pour s’installer en pondeuses

Maïna Mazurier s’est installée à Plounéour-Menez (29) en construisant un poulailler de 30 000 pondeuses plein air. Elle a opté pour un bâtiment simple sur caillebotis et investi 30 €/poule pour concrétiser son projet.

Après avoir réalisé ses études agricoles, Maïna Mazurier a travaillé 7 ans comme secrétaire polyvalente dans une concession de matériel agricole. « J’ai toujours eu comme objectif de m’installer mais je voulais travailler à l’extérieur avant. Mon conjoint est éleveur de volaille de chair dans un Gaec multi-productions. J’ai choisi d’élever des pondeuses pour diversifier de la volaille de chair. »

Le projet d’une vie

Maïna Mazurier a débuté les démarches pour construire un poulailler de pondeuses plein air en janvier 2017. « J’ai visité plusieurs élevages et j’ai choisi de faire confiance à la coopérative Le Gouessant pour mener à bien mon projet car ils ont du recul sur la pondeuse plein air. » Le terrassement a débuté en novembre 2017, les maçons ont attaqué le chantier en mars 2018 et les poules arriveront dans le bâtiment le 7 août. Le poulailler de 136 m de long sur 27 m de large va accueillir 30 000 pondeuses qui profiteront d’un parcours de 12 ha. Les poules sont sur caillebotis, l’éleveuse ne voulait pas du système volière. « Je me suis mise à la place du consommateur en me demandant ce qu’il voudrait voir comme type d’élevage. La conception simple de ce bâtiment m’a convaincue. C’est le projet d’une vie et je n’ai pas envie de me tromper ou d’avoir à modifier mon bâtiment dans les années qui viennent pour des raisons d’acceptabilité sociétale. »

Les échelles facilitent le passage des poules de la salle d’élevage vers le jardin d’hiver.
Les échelles facilitent le passage des poules de la salle d’élevage vers le jardin d’hiver.

Un mur remplace les pieds des caillebotis

« La particularité de ce poulailler est d’avoir un mur ventilé dans le milieu de la fosse sous les caillebotis », indique Bertrand Bouder, commercial chez Le Couillard. Ce mur vient remplacer les pieds qui sont installés pour soutenir les caillebotis. « L’objectif est de gagner du temps et de faciliter le montage et démontage des caillebotis lors des vides sanitaires. C’est confortable de ne pas avoir à enlever les pieds des caillebotis dans les fientes à la fin du lot. Le surcoût est de l’ordre de 15 000 € mais le gain de temps va permettre de l’amortir rapidement. » Les caillebotis sont de couleur noire, cela permet d’assombrir le bâtiment pour que les poules restent calmes. L’éleveuse anticipe la possibilité d’interdiction de l’épointage dans les années qui viennent.

Des mangeoires avec perchoir en A

La salle d’élevage est équipée de 4 mangeoires avec perchoir en A de chaque côté et de 2 mangeoires au sol afin de faciliter au maximum l’accès au nid pour les pondeuses. Un peson automatique est installé dans le poulailler pour connaître le poids des poules et ainsi pouvoir réagir vite en cas de soucis. Les silos d’aliment sont équipés de pesons ce qui permet de contrôler précisément la consommation d’aliment. Cela facilite aussi la gestion des commandes d’aliment. Une emballeuse d’une capacité de 30 000 œufs/heure est installée dans la salle de conditionnement. « J’ai aussi une table élévatrice ce qui va me faciliter la tâche pour réaliser les derniers étages de la palette. » Au total, Maïna Mazurier a investi 30 €/poule (hors foncier) pour mener à bien son projet de construction de poulailler.

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