Vivadour se lance dans l’oeuf alternatif

Fidèle à son slogan « élevé en plein air, élevé en plein Gers », la coopérative Vivadour ajoute la production d’oeufs alternatifs à sa palette avicole.

Vivadour compte profiter de la demande en production d’oeufs alternatifs pour se lancer sur ce créneau et proposer à ses adhérents une palette plus large d’activités avicoles. La coopérative s’est donnée pour objectif d’atteindre les 200 000 poules d’ici trois ans, avec 20 à 25 nouveaux producteurs spécialisés. Elle s’appuie sur un partenariat logistique et commercial avec Cocorette, un opérateur national de l’oeuf alternatif. « Nous profitons d’une conjonction d’intérêts, souligne Christian Laforêt, président des productions animales de Vivadour. Notre coopérative souhaitait monter sa filière et Cocorette accroître son implantation sur le Sud-Ouest, via son centre Saveur des oeufs de Montauban (Tarn). De plus, ce partenaire a l’habitude de travailler avec le monde coopératif. L’oeuf bio doit devenir la locomotive de notre pôle oeuf, également ouvert au Label rouge et au plein air. »

Valoriser le terroir du Gers

La nouvelle activité s’inscrit dans la logique des « agrochaines » chères à la coopérative. Les cultures bio des adhérents seront transformées en aliment et valorisées en oeuf. À terme, l’agrochaine oeuf consommera 5000 ha de céréales et protéagineux bio. Cocorette commercialisera sous les deux marques « Œufs du Gers » et Cocorette, à la demande des GMS qui souhaitent du produit régional. Vivadour compte bien travailler à l’obtention d’une identification géographique protégée (IGP). « Comme pour nos volailles et nos canards à foie gras, la marque Gers est fédératrice et reconnue. C’est pour nous un atout considérable, fruit d’un long travail de communication », ajoute Christian Laforêt.

Des unités de 9000 poules au maximum

Les sites comprendront un seul bâtiment de 6000 et 9000 poules. « Nous avons défini un cahier des charges du bâtiment de façon à homogénéiser les outils et faciliter leur suivi. Une vingtaine d’agriculteurs sont déjà fortement intéressés, en passe de suivre la formation mise en place par la coopérative et de se roder aux techniques de ce nouveau métier », précise Christian Laforêt. L’objectif de recrutement est presque atteint, mais il reste à concrétiser. Il faut compter dix-huit mois de délai incontournable pour les dossiers administratifs et les constructions. « Quatre personnes se consacrent pleinement à l’accompagnement des projets et aux relations avec les constructeurs et fournisseurs d’équipements. Vivadour s’engage sur chaque projet et se porte caution auprès des banques, à hauteur de 40 %. »

Imprimer