Qui est Jacques Mézard le nouveau ministre de l’Agriculture du gouvernement Édouard Philippe

Le nouveau patron de l’Agriculture française est le second ministre issu des rangs du Parti radical de Gauche avec Annick Girardin.

 AFP PHOTO / Thomas SAMSON

GOUVERNEMENT – A 69 ans, le sénateur PRG Jacques Mézard, élu d’un département rural, le Cantal, entame une carrière ministérielle en devenant le ministre de l’agriculture du gouvernement d’Edouard Philippe (dont la liste complète est à retrouver ici). Il est le second ministre issu des rangs du PRG nommé dans l’exécutif, avec la sortante Annick Girardin, nommée ministre de l’Outre-mer.

 Président du groupe du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) au Sénat depuis 2011, il avait soutenu Emmanuel Macron dès le lancement de son mouvement En Marche!, devenant avec les socialistes Gérard Collomb et Nicole Bricq l’un des principaux relais du futur président à la Haute Assemblée.
 Il est d’ailleurs à l’origine du programme agriculture et alimentation du candidat Macron. Celui-ci propose dès cet été la tenue d’états généraux de l’alimentation pour répondre à la crise agricole et aux faillites d’agriculteurs. A son poste, où il remplace Stéphane Le Foll qui a battu un record de longévité dans ces fonctions, il retrouvera l’actuelle présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, native du même département que lui.
“C’est un gros travailleur, quelqu’un de très à l’écoute, très pragmatique”, a réagi le président de la chambre d’agriculture du Cantal Patrick Escure. “Nous lui souhaitons de réussir et de travailler en harmonie avec le ministère de la Cohésion des territoires”, Richard Ferrand.

Une figure du Cantal

Fils de sénateur, M. Mézard avait été élu pour la première fois au Sénat en 2008, après avoir siégé pendant 14 ans au conseil général du Cantal. Il est par ailleurs président de la communauté d’agglomération du bassin d’Aurillac, une ville dont il a été l’adjoint au maire.

Au Sénat, cet avocat de formation, farouche défenseur de la laïcité, était membre de la commission des lois où il s’est montré très vigilant à l’égard de l’indépendance de la justice et du respect des libertés publiques.

Il est notamment l’auteur de la proposition de loi sur le contrôle des autorités administratives indépendantes comme le CSA ou l’Hadopi, et qui en a limité le nombre tout en harmonisant les règles qui s’y appliquent.

M. Mézard était également très actif à la délégation aux collectivités territoriales dont il était vice-président. A ce titre, il a dénoncé la nouvelle carte des régions qui “sacrifie le Massif Central”, estimant illogique de rattacher le Cantal, un département tourné vers l’Occitanie, à Auvergne-Rhône-Alpes-Auvergne, dont la capitale est Lyon.

Son fils Maximilien a été assistant parlementaire de Jean-Michel Baylet, l’ancien président du PRG, quand ce dernier était sénateur. Il a été aussi membre de son cabinet au ministère de l’aménagement du territoire et des collectivités territoriales.

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