Quand les poules auront un logement

À Rotangy, un jeune agriculteur a fait construire un bâtiment pour son élevage de 9.000 poules pondeuses.

Sylvain Antrope entouré de ses poules. – © Dorian Alinaghi

À l’âge de 25 ans, Sylvain Antrope se lance dans une aventure surprenante. Vu la difficulté à s’installer en agriculture, il a demandé l’aide de sa famille afin d’entreprendre un élevage de poules, qui plus est bio.

Sous son air timide, il est loin d’être une poule mouillée, il dégage une assurance impressionnante et il est convaincu de réussir dans ce milieu. «Je me suis installé cet hiver et il me fallait obligatoirement un projet. Reprendre des terres dans notre secteur n’est pas à la portée de tous le monde. Ma famille a déjà un poulailler de 12.000 poules en activité, et j’ai donc voulu en faire un deuxième. Cela faisait un moment que l’on voulait faire ce deuxième poulallier, en prenant le même principe que le premier, c’est-à-dire 12.000 poules pondeuse conventionnelles. Mais l’entreprise Cocorette recherchait des œufs bio, alors j’ai foncé sur l’occasion avec 9.000 poules pondeuses bio. Surtout que le bio est devenu un vrai mode de vie. La poule en cage, c’est pratiquement terminé et sûrement que le conventionnel, dans une dizaine d’années, cela se terminera donc, la conclusion a été très simple» explique Sylvain Antrope.

Les poules et leur petit nid douillet

Laine de verre pour l’isolation, une ventilation par des volets latéraux, une structure et un fonctionnement répondant aux normes européennes, la surface comprend 1.500 m2 utiles pour les poules et 200 m2 pour le stockage et une machine pour emballer les produits. Dans le bio, la densité des poules est de 6 au m2 avec 4 m2 de surface extérieure. Les poules ont 15 à 16 heures de soleil naturel et artificiel.

En moyenne, ce jeune agriculteur aura 2 h 30 de travail pour toutes ses poules et ainsi atteindre jusqu’à 8.300 œufs par jour. Ces œufs seront ensuite livrés à l’entreprise Cocorette qui distribuera par la suite sur Paris, Lille, Amiens et en GMS. Malgré une année difficile entre son installation et la construction de son bâtiment, Sylvain Antrope a réussi à trouver le bon bout et à montrer qu’avec de la détermination, on arrive à trouver sa poule aux œufs d’or. «Avant de construire mon poulallier, j’ai visité plusieurs bâtiments pour voir la structure, le fonctionnement. Et le résultat final est très positif, j’ai hâte de commencer. Surtout que l’on travaille déjà avec Cocorette avec le premier bâtiment. Normalement, tout devrait bien se passer, je sais comment cela fonctionne.» s’emballe-t-il.

Dès le 7 novembre, les 9.000 nouvelles poules pourront habiter dans leur nouveau nid.

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