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Près de 6 000 poules à l’air libre à Genappe : “J’ai dit non à Carrefour”

La ferme du Gala produit des œufs, des pommes de terre et divers légumes certifiés bio. Au milieu de la campagne glabaisienne, la famille De Paepe exploite sans prétention 40 hectares de terres, en partie cultivées et en grande majorité en prairie pour l’élevage de poules. C’est que la ferme du Gala, qu’elle a reprise en 2017, s’est spécialisée dans la production d’œufs bio. Des œufs ultra frais qu’elle écoule notamment dans son magasin Pass’avant à 1km de là et au distributeur accessible 24h/24. Les agriculteurs cultivent et vendent, en moindre quantité, des pommes de terre, des tomates, du maïs grain, du blé, des petits pois et des haricots. Outre leur production, ils vendent des produits issus de fermes et d’artisans des environs.

Plusieurs canaux de distribution

Avec leurs 5 800 poules pondeuses élevées en plein air sur 3,5 hectares – un peu plus que ce qu’exige la norme bio – Isabelle Peeters et Ignace De Paepe s’activent tous les jours pour récolter les milliers d’œufs répartis dans les deux hangars. Ceux qui n’auront pas été écoulés dans leurs deux points de vente précités trouveront preneurs via un marchand de la région. “Cela me permet de vendre le surplus et de garantir des œufs frais, du jour même ou de la veille”, explique Ignace.

Le couple a multiplié les canaux de distribution : il effectue des livraisons à domicile de pommes de terre, d’œufs et de fraises, participe à des ventes de deux “Ruche qui dit oui” à Genappe et Forest et vend directement à la ferme à des boulangers et à d’autres revendeurs comme le réseau Made in BW. “On essaie de maîtriser la vente de nos produits le plus possible et de ne pas dépendre d’un distributeur”, poursuit le fermier.

“Petite centrale”

Pour s’assurer un revenu juste, les exploitants ont rejoint la coopérative agricole Agricovert, basée à Gembloux. “On décide tous ensemble des choix qu’on souhaite prendre. Je vends mes œufs à d’autres coopérateurs et je fixe moi-même les prix. C’est une sorte de petite centrale de producteurs qui font partie d’un même réseau.”

Sarkis Geerts

“J’ai dit non à Carrefour”

Au fil du temps , la ferme du Gala s’est trouvée des canaux de distribution privilégiés par lesquels elle écoule sa marchandise. Selon les mots d’Ignace De Paepe, cela leur permet de vivre décemment et de leur garantir un prix juste. Ils maîtrisent ainsi la distribution de leurs produits et court-circuitent la distribution traditionnelle en proposant dans leur magasin Pass’avant des produits issus des fermes et d’artisans locaux. “Des représentants de Carrefour étaient venus nous voir dans le magasin pour nous proposer d’écouler nos produits dans leurs magasins , se souvient Ignace. Je leur ai dit non. Les gens ne viendraient plus jusqu’à chez nous s’ils trouvaient tout ce qu’on propose dans les grandes surfaces.”

Sarkis Geerts

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