Des chercheurs espagnols publient une étude édifiante sur l’impact environnemental de la production d’œufs en Europe. Cette industrie en plein boom a généralisé la production en batterie avec 300 œufs par an par poule dans une cage de la taille d’une feuille de papier A4.
La première leçon de cette étude est l’hyperindustrialisation de la production d’œufs. Les poules en batterie représentent l’immense majorité de la production. Ce mode de production a révolutionné le secteur et est largement responsable de l’impact environnemental des œuf à l’échelle globale. « Le plus gros problème vient de ce qu’on donne à manger aux poules pondeuses dans ces élevages : de la nourriture souvent à base de soja et d’huile de palme importés, cela entraîne des déforestations, des transformations des terres, des émissions de gaz à effet de serre ou encore de la pollution des sols et de l’eau quand ils sont arrosés de glyphosate par exemple » raconte France Info .
Par ailleurs, ces établissements impliquent l’épuisement des poules et leur remplacement régulier. Une poule en batterie dispose d’une cage d’une surface équivalente à une feuille de papier A4 et pond environ 300 œuf en un an avant d’être remplacée ce qui implique un nouveau circuit logistique émetteur de carbone. Tout cumulé, « les chercheurs ont aussi calculé l’empreinte carbone d’une douzaine d’œufs d’un élevage intensif : 2,5 kg d’équivalent CO2. C’est à peu près comme pour le lait ou le poulet et bien moins que le bœuf » explique France Info. L’association France Nature Environnement, citée par l’article, précise que les poules, contrairement aux bovins, consomme des céréales qui pourraient nourrir l’homme.