Pondeuses : l’échange parcellaire mène au plein air

L’échange parcellaire avec un voisin a permis à Élisabeth et Patrick Hamon de convertir un poulailler de pondeuses en cages en plein air grâce à la création d’un parcours de 14 ha.

« Grâce aux échanges parcellaires avec un voisin, nous avons réussi à convertir un de nos deux poulaillers équipés de cages en volière plein air. Il nous fallait 14 ha de parcours autour du bâtiment pour accueillir nos 33 430 pondeuses. L’échange de terres s’est fait à nombre d’hectares équivalent », témoignent Élisabeth et Patrick Hamon, éleveurs de pondeuses à Saint-Martin-des-Prés (22). Le poulailler datant de 2000 qui accueillait 52 400 pondeuses en cages est passé à 33 430 poules en volière.

De g. à dr. : Alain Carrée, commercial volaille Sanders Bretagne ; Élisabeth et Patrick Hamon, éleveurs de pondeuses à Saint-Martin-des-Prés (22).
De g. à dr. : Alain Carrée, commercial volaille Sanders Bretagne ; Élisabeth et Patrick Hamon, éleveurs de pondeuses à Saint-Martin-des-Prés (22).

Pas de modifications sur le poulailler

Le poulailler n’a pas subi de modifications significatives. « Nous sommes passés de 7 à 5 couloirs, nous avons donc déplacé les lumières », explique Élisabeth Hamon. La ventilation est identique, c’est un bâtiment type Britania avec entrée d’air au chapiteau et extraction par les ventilateurs situés sur les côtés. « Le jour, lorsque les trappes d’accès au parcours sont ouvertes, nous avons une grosse prise d’air, nous passons donc en ventilation transversale », déclare Patrick Hamon. L’accès au parcours se fait d’un seul côté. Le tunnel de séchage de fientes existant a été allongé de 16 mètres et transformé en jardin d’hiver d’une largeur de 4,20 mètres. « Nous avons opté pour un système de rideau enrouleur brise-vent Intermas pour l’ouverture du jardin d’hiver vers le parcours. »

L’ouverture des nids en quinconce favorise la circulation des pondeuses dans la volière.
L’ouverture des nids en quinconce favorise la circulation des pondeuses dans la volière.

Une volière qui assure un confort de travail

Pour le choix de la volière, les éleveurs ont réalisé des visites d’élevages. « C’est la volière Fienhage, découverte chez un éleveur en Autriche, qui nous a le plus convaincus. Nous avons apprécié le nid à chaque étage tout comme l’accès à l’eau et à l’aliment. L’ouverture des nids est en quinconce ce qui favorise la circulation des pondeuses dans la structure. Grâce à l’inclinaison du grillage, les œufs pondus dans la volière sont orientés vers la bande à œuf sans intervention de l’éleveur, c’est un gros avantage », décrivent Élisabeth et Patrick Hamon.

Le poulailler existant a donc été équipé de deux volières de trois étages au centre et deux autres composées de deux étages sur les côtés. Il était possible d’installer des modèles à trois étages partout pour passer à 42 000 pondeuses, mais il nous fallait 4 ha de parcours supplémentaires ce qui n’était pas possible. Pour adapter leur bâtiment afin de passer de la cage à la volière, les éleveurs ont investi 15,60 €/poule (hors foncier).

Un rideau enrouleur brise-vent a été installé pour l’ouverture du jardin d’hiver vers le parcours.
Un rideau enrouleur brise-vent a été installé pour l’ouverture du jardin d’hiver vers le parcours.
Un système de pesage automatique pour les pondeuses
Les éleveurs ont décidé d’installer un système de pesons automatiques pour suivre précisément l’évolution du poids des pondeuses au cours du lot. « Cela nous permet de détecter très précocement un éventuel souci sur nos volailles et de connaître aussi notre indice de consommation. » Ce système permet de suivre la prise de poids des poulettes. « Elles arrivent à 17 semaines à un poids de 1,4 kg et nous savons quand elles atteignent leur poids de forme, qui se situe au pic de ponte à 1,5 kg. »

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