Depuis le premier tweet lancé par l’association Sea Shepherd sur des œufs au plats préparés, le groupe D’Aucy a reçu des centaines de messages. Certains très hostiles à ce produit.
Depuis plusieurs jours, les œufs au plat de la marque Cocotine, de la société Produits Elaborés de Ploërmel, du groupe D’Aucy, font polémique sur Twitter. C’est même devenu un hastag, #cocotine. La raison : un tweet fait par Sea Shepherd France pointant du doigt un oeuf au plat déjà préparé, à réchauffer, conditionné dans une barquette plastique.
Dans son tweet, publié le 8 mai 2019, l’ONG fustige l’existence d’un tel produit, une « connerie », qui plus est conditionné de cette manière, et se demande si nous ne préparons pas « un enfer à nos enfants, par pure bêtise, apathie, paresse, égoïsme et déni ».
Une nourriture destinée aux hôpitaux
Après de rapides recherches, certains internautes ont en réalité découvert que l’œuf au plat en barquette n’est pas disponible à la vente. Il s’agit en fait d’une nourriture réservée aux restaurants collectifs comme les hôpitaux par exemple. Et donc non distribué dans le commerce.
Au-delà de la mention « frais » du produit comme indiqué sur l’emballage, pour un œuf déjà préparé, c’est la présence du plastique qui interroge aussi les internautes.
C’est aussi ce que met en lumière Sea Shepherd France : la présence de plastique pour l’emballage, « devenu une espèce invasive marine qui tue et remplace la vie dans les océans ».
Juliette Nouel, journaliste spécialisée dans la biodiversité, s’est également interrogée sur son compte Linkedin :
Ces « oeufs au plat » ont été pris en photo dans un hôpital : il s’agit donc de restauration collective, et non d’un produit proposé à des particuliers comme dit dans la première version de ce post. Personne ne peut donc individuellement acheter un tel un produit. Cela n’enlève toutefois rien à l’aberration de l’utilisation du plastique pour emballer des oeufs au plat.
L’histoire de la photo
Car l’image d’origine ne vient pas de Sea Sheapherd France. Cette photo a été maintes fois reprises mais sans réellement créditer la personne en question. Il s’agit en fait du cliché de la blogueuse @cinnamonfraize.
Depuis, elle s’amuse de sa photo reprise un peu partout tout en s’agaçant de la façon de procéder de Sea Shepherd.
Si SeaShepherd avait pris la peine de chercher l’auteur de la photo (…) il n’y aurait pas eu de buzz, car ils n’auraient pas fait croire à tout le monde que c’était une consommation individuelle et choisie. Peut être que ça ne les arrangeait pas.
Malgré les tentatives d’actu Morbihan pour obtenir une réaction, ni D’Aucy ni Cocotine à Ploërmel n’ont souhaité s’exprimer.