Lubrizol : miel, œufs, légumes… de nouvelles levées de restrictions

Après le lait, c’est le tour du miel, des œufs, des poissons d’élevage ainsi que des produits végétaux. Les mesures de restriction instaurées suite à l’incendie de l’usine Lubrizol sont désormais levées pour ces produits de consommation.

Au total, 502 prélèvements ont été réalisés par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) entre le 28 septembre et le 10 octobre. Objectif, évaluer la nécessité de maintenir les mesures de restriction décidées sur plusieurs départements suite à l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen, le 26 septembre dernier.

Des concentrations supérieures à la normale mais inférieures aux teneurs maximales

Résultat, les mesures de restriction sont désormais levées pour les produits suivants : le miel, les œufs, les poissons d’élevage ainsi que les produits végétaux (légumes et fruits). Le ministère en charge de l’Agriculture et de l’Alimentation indique que pour ces aliments, les résultats “en deçà des valeurs réglementaires, à l’exception de 4 échantillons de légumes prélevés dans la Somme (2 endives, 1 betterave et 1 carotte) présentant des teneurs en plomb supérieures à leur teneur maximale réglementaire respective”.

D’autres contaminants ont également été recherchés par l’Anses, parmi lesquels des dioxines et furanes, des PCB, des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des éléments-traces métalliques (cadmium, plomb, mercure). En ont-ils trouvé ? “Des concentrations en dioxines, furanes et PCB-DL significativement supérieures à celles des plans de surveillance et de contrôle ont été relevées dans certaines productions : les œufs, le maïs, les ensilages, herbe/foin/luzerne et le maïs grains”, note l’Agence. “Ces valeurs restent toutefois inférieures aux teneurs maximales réglementaires.” Ce qui justifie la levée des restrictions.

Tout risque totalement écarté ?

Certes, les conclusions de l’Agence semblent rassurantes au premier abord. Toutefois, “l’éventuelle contamination des sols liée à l’incendie pourrait impacter à terme les productions végétales du fait du transfert sols-racines-plantes”, précisent ses experts. Et “une accumulation dans ces denrées de certains contaminants liés aux retombées n’est pas à exclure, du fait de l’ingestion par les animaux de terre et/ou d’aliments potentiellement contaminés”.

A noter : les experts recommandent la mise en place d’un plan de surveillance adapté, sur le long terme.

Imprimer