Mesdames , Messieurs,
Dans vos amendements CD2545 et CD2546, cédant à la démagogie des médias et de lobby minoritaires d’une part, et d’autre part en épousant la petite musique ambiante, vous vous apprêtez à déséquilibrer une profession qui a toujours su s’adapter aux demande des consommateurs.
Les producteurs d’œufs on su, depuis de nombreuses années s’adapter aux demandes sanitaires, environnementales et de bien être animal, au prix de lourds efforts financiers ;
Les productions conventionnelles (code 3) n’ont pas à rougir de leurs installations, y compris en terme de bien-être animal, qui a toujours été une préoccupation de tout éleveur digne de son métier.
La production est prête à s’adapter et à faire les efforts demandés, à condition qu’on lui en donne le temps et les moyens.
Emmanuel Macron aurait il fait des promesses d’homme politique?
Quand il déclarait lors de sa campagne électorale au printemps 2017 à Philippe Juven président du CNPO (comité national pour la promotion de l’œuf) : ” je ne la réitérerai pas (la question de l’interdiction de l’élevage en cages, NDLR). Je ne vais pas en faire un objectif de campagne ou de gouvernement parce que c’est vécu comme stigmatisant par ceux qui viennent d’investir. Donc on va la fermer la dessus. Je n’en fais pas un objectif politique et je ne le répéterai pas”
Le message était clair.
Stéphane Travert, notre ministre de l’agriculture, a jeté un coup de froid quand, sur EUROPE 1, il a déclaré le 18 février dernier : “A l’horizon 2022 nous souhaitons que les œufs coquille soient issus d’élevage plein air , ou que dans tous les cas ils ne soient plus issus d’élevage en cage”
Comme toujours les politiques français veulent laver plus blanc que blanc en devançant les décisions européennes ; les députés en rajoutent une couche, prouvant leur incompétence en la matière en ignorant de plus qu’il existe un code 2.
Toujours la même démagogie politique! Les parlementaires se suivent et se ressemblent!
Les producteurs d’œufs ne peuvent pas laisser les choses en l’état et se doivent de vous rappeler que, même si ils sont en train de faire de gros efforts d’adaptation de leur parc de production, ils doivent pouvoir amortir les installations existantes.
D’autant plus qu’il sera pratiquement impossible de satisfaire les besoins en volume du marché, ce qui va conduire, d’une part vers une augmentation du prix des œufs qui défavorisera les ménages les moins aisés, et d’autre part ouvrira à nouveau les portes à nos concurrents étrangers plus pragmatiques!
En conséquence, après avoir discuté avec leurs parlementaires locaux et avant la discussion devant l’assemblée nationale de ces deux amendements, ils se réservent la possibilité, comme ça a déjà été les cas par le passé d’agir de manière plus directe.
Les politiques doivent faire face à leurs engagements et respecter les gens qui les ont élu.
Faisant suite à la lettre ouverte adressé par Patrick Jouault aux députés et en pleine concertation et accord avec lui il est de notre devoir à nous autres éleveurs de nous réunir et d’agir.
A ce sujet une réunion sera organisée début Mai à Carhaix (lieu et date a definir). La présence du plus grand nombre est à souhaiter.
Il y va de l’avenir de la filière œufs et de l’avenir proche du code 3.
Les orientations et stratégies gouvernementales sont à préciser pour le devenir de notre profession. Nous sommes tous concernés.
Pas de guerre de chapelles.
Merci
Thierry Masson