L’éleveuse Anne-Francoise Robin répond aux images choc

Pixabay

Anne-Francoise Robin a répondu et s’est défendue par le biais de divers médias (BFMTV, Le Télegramme, Les Infos du Pays Gallo…) aux images choc ayant circulé sur la toile depuis hier matin.

Hier matin, L214 et 30 millions d’amis ont publié une vidéo « choc » dénonçant une fois encore les conditions d’un poulailler code 3 de 185 000 poules pondeuses situé à Caro dans le Morbihan (56). Selon eux, cette vidéo a été tournée le 3 mai au sein l’élevage fournisseur du groupe Avril. Ils accusent le groupe de ne pas avoir prit d’engagement concernant l’arrêt des cages et l’élevage pour les conditions de vie des animaux. Ils ont largement médiatisé leur vidéo sur leurs sites ainsi que sur les réseaux sociaux.

Une vidéo ne reflétant pas la réalité? 

Sur BFMTV, l’éleveuse a réagit et a répondu à cette « attaque » des associations militantes pour le bien-être animal.

Anne-Francoise Robin, dont l’élevage est ciblé, dénonce « un harcèlement complet » et un « bon montage ». Elle démontre clairement sa lassitude et sa colère quant à l’acharnement des associations contre les éleveurs français qui « font leur job ». L’éleveuse, scandalisée, s’est également exprimée sur le Télégramme : « Probablement qu’il y a eu des montages. C’est facile d’aller chercher des bêtes mortes dans un congélateur. ». La Trésorière du CNPO s’indigne d’être visée à cause de ses fonctions : « C’est facile de taper sur des personnes qui s’exposent publiquement. ». Ses fonctions l’ont en effet amenée à manifester pour défendre les professionnels du secteur.

L’éleveuse, en parlant au nom de la profession, ajoute sur BFM que les éleveurs font leur travail du mieux qu’ils peuvent, qu’ils suivent les réglementations en vigueur et qu’ils sont tous les jours de l’année avec leurs animaux. Difficile donc de penser que le bien-être animal, faisant partie intégrante de leur quotidien, ne soit pas important aux yeux des agriculteurs. Elle ajoute et rappelle via Les Infos du Pays Gallo que cette vidéo n’est en rien représentative de son quotidien, de son métier et de la profession en général.

Des transitions prévues

Cette affaire est une fois de plus l’écho des différents tournants que prennent nos métiers et plus généralement la société. La trésorière du CNPO et responsable de la section oeufs de la FRSEA en est bien consciente. Elle ajoute en effet à sa défense qu’elle est actuellement en transition dans ses élevages : un de ses bâtiments se transforme actuellement en bio, les 3 autres bâtiments devraient être transformés en volière d’ici un an. Mme Robin a tenu à préciser que ces investissements étaient lourds et que le processus était long : « Ce sont des décisions qui sont actées depuis des mois. Tout cela ne peut pas se faire du jour au lendemain ». Il est important de noter que les investissements suivant les directives de 2012, déjà axés sur le bien-être animal et très lourds financièrement ne sont aujourd’hui toujours pas amortis.

Affaire à suivre… 

Une plainte a été déposée par les deux associations contre l’élevage. L’éleveuse a elle aussi porté plainte hier après-midi.

Affaire à suivre puisque ce type d’évènement était au coeur du débat de l’Assemblée Nationale il y a peu (Lire l’article). Le Ministre de l’agriculture avait alors fait entendre qu’il était nécessaire de hausser le ton et de réagir.

 

Sources des citations et infos : BFMTV, Les Infos du Pays Gallo, Le Télégramme 

Imprimer