Le leader français de l’oeuf de consommation Matines va accélérer sa mutation vers les oeufs dits “alternatifs, c’est-à-dire issus d’élevages de plein air et bio, une réorganisation qui devrait entraîner des suppressions de postes. Matines qui compte actuellement 357 salariés et 7 centres de conditionnement d’oeufs coquille, envisagerait de fermer son site de Branges (Saône-etLoire, 58 salariés) et de supprimer au total quelque 72 postes, selon “un projet d’adaptation de son activité de conditionnement d’oeufs coquille” présenté jeudi aux représentants du personnel. La “spécialisation” d’une partie des activités du site de Naizin (Morbihan, 54 salariés) est également à l’étude dans le cadre d’une procédure d’information-consultation.
“A travers ce projet, la société entend accélérer sa transformation vers l’oeuf alternatif et ainsi relever le défi majeur d’un marché de l’oeuf coquille en pleine mutation, marqué notamment par la perte de vitesse de l’oeuf standard (issu d’élevages en cages aménagées)”, indique la direction de Matines, filiale du groupe Avril. Actuellement, le groupe produit environ 70% d’oeufs de poules élevés en cages et 30% d’oeufs issus d’élevages en plein air et bio. Il souhaite à terme inverser cette proportion, selon un porte-parole du groupe Par cette transformation, Matines souhaite “reconquérir son leadership dans les rayons” et s’adapter à un marché qui “tire désormais sa croissance des oeufs alternatifs”, indique le groupe qui souhaite “renouer avec la croissance, tout en favorisant le maintien dans les territoires de l’activité de nombreux partenaires producteurs au sein de la filière OEuf française”.
La direction indique vouloir s’engager “afin de réduire au maximum les pertes effectives d’emploi”: “elle accompagnerait chacun des salariés concernés et donnerait la priorité à la reconversion ou au reclassement et à la mobilité au sein du groupe Avril”, indique-t-elle dans un communiqué. Le groupe rappelle avoir procédé en juillet 2017 à une augmentation du capital de Matines d’un montant de 44 millions d’euros.