Après les prix de l’huile d’olive et du beurre, c’est au tour de celui des œufs de flamber: + 8,4 % entre septembre et octobre, soit en un mois.
Bien évidemment, les coûts des œufs varient fortement en fonction des marques, calibres, quantités achetées et méthodes d’élevage des poules. En grandes surfaces et à l’unité, ils s’échelonnent aujourd’hui entre 0,12€ (premiers prix) et 0,46€ (produits bio).
La faute au Fipronil
L’explication de cette hausse tient en quelques mots: crise du Fipronil. Cette crise a conduit à des abattages massifs de volailles contaminées, ce qui a entraîné une raréfaction de la matière première au niveau européen. Et la classique loi de l’offre et de la demande a ensuite joué.
Dans cette crise du Fipronil, le consommateur aura donc payé trois fois. Une première fois pour les conséquences en matière de santé publique, une deuxième fois pour les indemnités dues aux éleveurs dont les volailles ont été abattues, une troisième fois pour l’achat d’œufs. Et ce n’est sans doute pas fini…
L’industrie alimentaire gravement impactée
Ce jour, la Fédération de l’industrie alimentaire belge (Fevia) a en effet lancé un cri d’alarme. Expliquant que la situation pour le jaune d’œuf est encore pire avec une augmentation des prix qui atteint jusqu’à 250% depuis le début de la crise. Selon la Fevia, la viabilité de certaines entreprises du secteur serait menacée. Inutile de se voiler la face: ceci induira aussi des augmentations de prix pour divers produits à base d’œufs.
Les analystes estiment cependant que la pénurie d’œufs et les hausses de prix consécutives ne devraient durer quelques mois, le temps de remettre en place les filières de production. On aimerait les croire…