Le bio veut conserver lien au sol et lien social

« De plus en plus d’agriculteurs souhaitent s’orienter vers des filières bio, beaucoup de pays européens veulent du bio pour des questions de santé. Cependant, il faut être vigilant pour ne pas perdre ses repères par rapport au lien au sol et au lien social », prévient Gérard Michaut, président de l’Agence Bio.

« Lorsque la législation a permis des densités de poules plus élevées dans les élevages bio, certaines critiques ont été émises. Il est par exemple important de rappeler que la répartition du parcours extérieur doit se faire dans une certaine logique avec une surface répartie tout autour du bâtiment même si la législation de l’impose pas. L’un des principaux objectifs de l’éleveur bio est avant tout que la volaille se sente bien dans son environnement », poursuit-il.

D’après le baromètre de consommation de l’Agence Bio, basée sur une étude d’une semaine ayant eu lieu en novembre 2017 auprès d’un échantillon représentatif de la population d’environ 1 000 Français, 85 % estiment important de développer l’agriculture bio et 26 % ont l’intention d’augmenter leur consommation de bio.

« Il faut être à l’écoute du consommateur, avoir de bons produits, et ne pas tromper le consommateur. Les éleveurs qui changent de mode d’élevage et se convertissent en bio témoignent souvent qu’ils ne reviendraient pas en arrière, preuve de leurs convictions », souligne-t-il.

Maëva Jégou

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