LDC : L’oeuf de Pâques

LDC confirme ses nouvelles ambitions en se plaçant sur le dossier Doux.

« Loup y es – tu ? » Ce n’est évidemment pas au méchant loup de « Promenons – nous dans les bois » que pensent les investisseurs financiers mais bien au « ticker » de LDC croisé dans la forêt des symboles Bloomberg (LOUP). Cette valeur française de l’agro-alimentaire affiche dans la durée des qualités nutritives plutôt supérieures à la moyenne pour les portefeuilles. La voir  en piste pour reprendre des actifs de Doux n’a donc pas fait caqueter ses supporters de nervosité (+1,2 % pour l’action), malgré l’aspect coup de théâtre de cette offre sur un confrère volailler en grande difficulté.

A la veille de la trêve pascale, l’industriel multimarque (Loué, Le Gaulois, Maître Coq, Marie, Traditions d’Asie) ne devrait pas avoir à casser trop d’oeufs dans son bilan pour faire avancer sa nouvelle omelette stratégique. Comme sa proposition mobilise des partenaires locaux tout en étant complémentaire de celle du  saoudien Almunajem , elle ne devrait pas non plus trop refroidir ses porteurs même si le groupe arabe est célèbre pour sa chaîne du froid.

Le montant des effectifs repris et des investissements budgétés (60 millions) n’est pas négligeable à l’échelle de la firme de Sablé-sur-Sarthe qui devrait publier un bénéfice avant impôt de 186 millions selon les pronostiqueurs, dont la cote de valorisation permet d’afficher une capitalisation boursière proche de 2,2 milliards d’euros. Quel que soit la décision du tribunal, elle aura en tout cas montré sa cohérence dans sa détermination à reconquérir le marché français des importations.

 

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