L’Autorité de la concurrence autorise sous conditions la fusion D’Aucy-Triskalia

 

L’Autorité de la concurrence a autorisé jeudi la fusion des coopératives agricoles et agroalimentaires Triskalia et D’Aucy, tout en leur imposant de céder des plateformes et silos de collecte de céréales et des magasins d’articles de jardinage.

L’Autorité de la concurrence a autorisé jeudi la fusion des coopératives agricoles et agroalimentaires Triskalia et D’Aucy, tout en leur imposant de céder des plateformes et silos de collecte de céréales et des magasins d’articles de jardinage.

Le rapprochement des deux entités avait été voté à l’été 2018, à la quasi-unanimité des adhérents. Il va donner naissance au groupe Eureden, qui compte plus de 300 magasins, 9.000 salariés, 20.000 adhérents, et 63 sites industriels.

Selon un communiqué de l’institution, l’Autorité de la concurrence a estimé que «l’opération ne soulève pas de problème» de concurrence dans les secteurs des semences, de la nutrition animale, des légumes, des oeufs et des produits à base d’oeufs. A l’inverse, le régulateur a pointé «des risques d’atteinte significative à la concurrence» sur les marchés de la collecte de céréales, protéagineux et oléagineux, étant donné que les parts de marché de la nouvelle entité «dépassaient les 70% dans certaines zones de collectes». Des risques ont également été identifiés sur le marché de l’agrofourniture. Même chose pour la distribution d’articles de jardinage et de bricolage, ou les parts de marché cumulées des deux coopératives «atteignaient 100% dans certaines zones de chalandise».

Pour répondre à ces préoccupations, D’Aucy et Triskalia, dont les chiffre d’affaires s’élèvent respectivement à 1,2 et 1,9 milliard d’euros, ont pris l’engagement de céder 20 plateformes et silos de collecte, afin de maintenir, pour les agriculteurs, une alternative pour le stockage et la vente de leurs production. Elles devront également modifier leurs statuts afin de donner «davantage de liberté aux exploitants agricoles, tant dans les volumes de céréales qu’ils doivent apporter à la coopérative que dans leurs obligations d’approvisionnement auprès d’elle en agrofourniture».

Les deux coopératives devront aussi céder à des opérateurs concurrents six points de vente d’articles de jardinage, exploités sous les enseignes Gamm Vert et Point Vert.

Le Figaro avec AFP

Imprimer