6 000 €, c’est le montant de l’aide versée depuis 2018 par l’agglomération du Grand Villeneuvois aux jeunes agriculteurs qui s’installent en bio. Rayyan Hemamda, jeune Lédatais de 23 ans, est le premier à en bénéficier.
Son destin était tout tracé. Rayyan, natif d’Oxford, a toujours aimé la terre et surtout celle de la région où il venait passer des vacances familiales. Il a 9 ans lorsque sa famille quitte l’Angleterre pour s’installer au Lédat. Son père change de métier et se lance alors dans le canard. Rayyan, lui, poursuit des études qui le mèneront au lycée Etienne-Restat à Sainte-Livrade. Il en ressortira avec un bac pro et un BTS agricole en poche. Après trois années sur l’exploitation familiale, il décide de se lancer en solo. Son truc à lui, c’est l’élevage de poules pondeuses bio.
«Le bio, une évidence»
Certifié Agrocert, l’éleveur a tout prévu pour le bien-être de son cheptel de 9 000 volailles. Un grand bâtiment de 1 500 m2 en «accès libre» bâti sur 4 ha de terres converties en bio pour que les poules puissent évoluer en liberté durant la journée.
«Bouffée d’oxygène»
Si Rayyan n’exclut pas d’ici quelque temps de les proposer en réseau de proximité ou en vente directe, il se centre pour l’heure sur le démarrage de l’activité. Et l’aide de 6 000 € versée par l’agglo a été bienvenue. «C’est vrai que lorsqu’on est jeune et qu’on se lance tout seul, une telle somme est la bienvenue», commente le jeune homme qui vient de fêter ses 23 ans. C’est même une grosse bouffée d’oxygène car il y a toujours des surprises, des frais non prévus. Là, ça me permet d’avancer et de poursuivre mon projet sereinement».
Filière porteuse
«Cette bonification marque notre volonté délibérée de soutenir la filière et d’accompagner ses évolutions pour le développement économique du territoire», rappelle de son côté Patrick Cassany, président de l’agglomération du Grand Villeneuvois. «Notre département est parmi les plus bios de France et notre territoire compte des entreprises qui utilisent les produits issus de l’agriculture biologique, je pense à Favols, «Lou Prunel», Perles de Gascogne ou encore Lucien Georgelin. Ce «coup de pouce» est la marque de notre soutien, à notre échelle, et avec nos moyens», conclut-il.
Pour mémoire : La CAGV a mis en place depuis plusieurs années un régime d’aide à l’installation des jeunes agriculteurs en conventionnel d’un montant de 4 500 €. 68 en ont déjà bénéficié. En janvier dernier, elle a voté une majoration pour les installations en bio de 6 000 €.
À noter : L’aide n’est pas automatique. Pour en bénéficier, il faut en faire la demande…