La Wallonie se dote d’un plan stratégique pour développer sa filière avicole

Le ministre wallon de l’Agriculture, René Collin, a annoncé jeudi un plan stratégique visant à donner un coup de fouet à la filière avicole wallonne. Doté d’au moins 3,2 millions d’euros, ce plan décennal ambitionne une croissance annuelle de 9%.

Un an après la crise du Fipronil

Ce plan “n’est pas un hasard“, un an après la crise du Fipronil et ses “conséquences désastreuses pour pas mal d’exploitations” dans la filière des poules pondeuses, a expliqué M. Collin (cdH) au cours du conférence de presse à Libramont, à la veille de l’ouverture de la 84e édition de la Foire agricole.

Mais, surtout, en Wallonie, “nous sommes largement sous-producteurs au niveau des volailles et des œufs par rapport à notre consommation. C’est la première raison pour laquelle nous devons être ambitieux par rapport à cette filière“.

Combler le différentiel entre la production et la consommation wallonnes de poulets et d’œufs

Une deuxième raison, a poursuivi René Collin, réside dans la nature de la filière avicole wallonne, “très qualitative” et très liée au sol.

Le plan stratégique adopté vise donc à combler le différentiel entre la production et la consommation wallonnes de poulets et d’œufs. Cela passe par une croissance de la production de 9% par an. “Cela veut dire qu’il faut 40 nouveaux poulaillers par an dont 90% en production alternative (bio, qualité différenciée…)“, a encore expliqué le ministre wallon, rappelant que la Wallonie refuse les permis d’environnement pour les poulaillers industriels. Un autre objectif est de doter la Wallonie de “trois ou cinq unités d’abattage de proximité” ainsi que d’une casserie d’œufs.

Concrètement, le plan stratégique se déclinera notamment par un soutien à l’installation et à l’investissement, par un soutien à un programme de recherche scientifique spécifique à la filière avicole, par l’accompagnement de la mise en place d’organisations de producteurs ou encore par des actions marketing ciblées.

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