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La peur d’une pénurie d’œufs français

Les industriels de l’œuf craignent des ruptures d’approvisionnement en raison de la flambée des prix et d’une offre qui ne parvient pas à satisfaire la demande d’œufs français, quelques mois après la crise du fipronil.

« Le marché est désormais en total déséquilibre, avec une offre inférieure à la demande de l’ordre de 4 à 5 %, tous types d’élevages confondus : bio, plein air, sol et standard », indique le syndicat national des industriels et professionnels de l’œuf (Snipo), dans un deuxième communiqué consécutif en une semaine.

Une augmentation de 150 %

« Depuis fin juillet, le cours des œufs destinés à l’industrie (ovoproduits) a augmenté de 150 %, passant de 0,80 euro le kilo à 1,99 euro sur la 2e semaine de novembre, et ceux destinés aux magasins (œufs coquilles) de +97 %, de 6,15 euros les 100 œufs à 12,12 euros sur la même période », alerte le Snipo.

Pour faire face à cette « envolée des cours », les fabricants d’ovoproduits et les centres de conditionnement des œufs coquille « demandent une revalorisation rapide et importante des œufs vendus en grande surface mais également auprès des industriels de l’agroalimentaire, des professionnels de la restauration et des boulangers ». Les craintes des industriels sont d’autant plus grandes qu’approche la période des fêtes et avec elle une accentuation du besoin en œufs.

Les industriels pourraient vendre à perte

S’ils se félicitent du « plébiscite accordé à la qualité des œufs français », les industriels soulignent « l’incapacité de la filière à faire face à la demande et à l’explosion des cours ». Ils craignent pour la « survie » des entreprises du secteur, dont certaines vendent parfois à perte. « Sans revalorisation des prix sur l’ensemble des marchés », avertissent les industriels, les ruptures d’approvisionnement « vont devenir inévitables ».

AFP

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