La filière oeuf accélère sa transformation

Près de deux poules pondeuses sur cinq sont désormais élevées en mode alternatif.

Notre filière avance vers la production française d’oeufs alternatifs (sol, plein air, bio) à une vitesse supérieure à ce qui était prévu par le plan de filière (50 % d’alternatif d’ici 2022) », a annoncé le vice-président de l’interprofession de l’oeuf (CNPO) Loïc Coulombel le 9 octobre, lors d’une conférence de presse. La production d’oeufs alternatifs a progressé de 13 % en 2017, pour atteindre 37 % de la production nationale tous modes confondus, soit « près de deux poules sur cinq », souligne le CNPO. Le basculement s’est produit l’an dernier, avec la part des oeufs issus de cages et vendus en GMS qui est passée sous les 50 % en volume. En 2015, le code 3 représentait 60 % en GMS contre moins de 30 % pour les oeufs plein air, selon un rapport de la Médiation des relations commerciales. En ovoproduits, 73 % des volumes sont encore en code 3, mais la Loi Egalim interdit désormais la mise en production de poules en cages dans de nouveaux bâtiments ou réaménagés ; ce qui équivaut à terme à l’arrêt du code 3. « Nous commençons enfin à avoir des capacités d’investissements pour transformer les bâtiments de cages aménagées », a expliqué le secrétaire général du CNPO, Maxime Chaumet. La filière estime à 277 millions d’euros les investissements nécessaires pour atteindre les 50 % en alternatif. La production d’oeufs-cage à convertir au mode plein air pour les besoins de la distribution serait équivalente à « deux fois la production actuelle d’oeufs de plein air ».

Source Réussir Aviculture

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