Hénansal. Marion et Nicolas parient sur le “plein air”

Leurs 30 000 pensionnaires picorent à leur guise. Les jeunes entrepreneurs d’Hénansal (Côtes-d’Armor) ont, en effet, fait le choix du bien-être animal auquel les clients sont de plus en plus sensibles.

C’est ce que pensent aujourd’hui Denis, Christine, Marion et Nicolas Hingant regroupés aujourd’hui en Gaec (Groupement agricole d’exploitation en commun) spécialisé dans l’élevage avicole, à la Vallée à Hénansal.

« En 2012, nous avions un projet de construction d’un bâtiment pour 55 000 poules pondeuses en complément du poulailler existant de 45 000 pondeuses et de l’atelier de 34 000 poulettes alors que Nicolas, notre fils, se préparait à rejoindre l’entreprise familiale »,fait remarquer Denis Hingant, installé dans l’entreprise familiale avec son épouse Christine depuis 1986.

Ce projet sera mis en sommeil. Déjà les éleveurs sentent venir l’évolution et sans doute la remise en cause du mode d’élevage des poules en cages.

Un projet innovant

Un nouveau projet voit le jour cinq ans plus tard, en 2017, lorsque Nicolas intègre l’entreprise familiale bientôt rejoint un an plus tard par Marion, son épouse.

Tous deux sont titulaires d’un BTS d’analyse et de conduite de système d’exploitation mais ils ont aussi une expérience de terrain dans l’élevage avicole. Avec les parents qui connaissent le métier sur le bout des doigts, ils vont patiemment mettre en forme leur nouveau projet.

« Le choix d’une production de plein air s’est tout de suite imposé car le bien-être des animaux se devait d’être pris en compte comme le souhaitent de plus en plus les consommateurs » font remarquer d’une même voix Marion et Nicolas.

Espace et liberté

Bientôt un poulailler de 150 m de long sur une largeur de 27 m sortait de terre. Il accueille aujourd’hui 30 000 pondeuses. Le bâtiment est intégralement recouvert d’un bardage bois pour une meilleure intégration paysagère.

« Le poulailler s’ouvre de chaque côté sur un terrain de 12 ha où les poules retrouvent leurs instincts naturels », note Denis Hingant. Ce poulailler « nouvelle génération » se veut spacieux et fonctionnel. Un pondoir central facilite l’accès des locataires du lieu mais aussi des éleveurs.

Nul doute que pour les pensionnaires du lieu, le bonheur est plus que jamais dans le pré. Un élevage qui répond aussi à l’attente de plus en plus souvent exprimée des consommateurs même si le prix des œufs « plein air » est supérieur d’environ 15 % au prix des œufs produits en cage.

Imprimer