À Coussac-Bonneval, la start-up Poulehouse a réussi son pari : ne pas mutiler les volailles et ne pas les envoyer à l’abattoir après l’âge de 18 mois tout en séduisant de grandes enseignes avec ses œufs à 1 euro.
Demander au consommateur de payer des œufs 1 € l’unité, soit deux fois plus cher que les œufs bios traditionnels, tel était le pari de la start-up parisienne Poulehouse avec cette promesse à la clé : les poules pondeuses seraient bien traitées, n’auraient pas le bec obligatoirement coupé à la naissance… et ne seraient pas tuées au bout de 18 mois, une fois devenues moins productives, comme c’est habituellement le cas.
Pari gagné ! Un an après sa création, Poulehouse a vendu un million d’œufs. Et les boîtes de couleur verte, reconnaissables entre toutes avec ce slogan « L’œuf qui ne tue pas la poule », ont désormais investi les rayons des Monoprix, Carrefour ou encore Franprix. « On est forcément très satisfaits », détaille Fabien Sauleman, l’un des trois créateurs.
« D’autres éleveurs vont bientôt signer avec nous »
Au départ, 600 poules sauvées d’une mort programmée ont été accueillies dans la ferme pilote de Coussac-Bonneval, en Haute-Vienne. « On en attend 4000 supplémentaires ces prochains mois », détaille Fabien Sauleman. Quatre éleveurs français de l’Eure, l’Eure-et-Loir, le Loiret et la Somme se sont lancés dans l’aventure en s’engageant à ne pas mutiler les animaux et ne pas envoyer les volailles à l’abattoir après l’âge de 18 mois.
« D’autres éleveurs vont bientôt signer avec nous », assure le start-upper écolo ; dont l’équipe s’est étoffée. Ils sont une dizaine à avoir rejoint Poulehouse. Leur but désormais : rendre accessible les œufs au plus grand nombre en baissant le prix… tout en continuant à bousculer le mode de production traditionnel.