Grippe aviaire : “Mes poules demandent de sortir, à l’intérieur elles risquent de moins pondre”, une éleveuse

Les Bouches-du-Rhône sont dans la liste des 46 départements placés en risque “élevé” d’introduction de la grippe aviaire par les oiseaux migrateurs. Les éleveurs sont obligés de confiner les volailles, ce qui n’est pas sans conséquences estime une éleveuse de Saint-Rémy-de-Provence.

Les poules pondeuses doivent aussi être confinées.

Les poules pondeuses doivent aussi être confinées. © Maxppp – Nicolas CREACH

Les poules pondeuses doivent aussi être confinées. © Maxppp – Nicolas CREACH

Au chaud les poules pondeuses ! En raison d’un risque élevé d’introduction de la grippe aviaire après le signalement de plusieurs foyers de contamination par des oiseaux sauvages en Europe de l’Ouest les poules pondeuses françaises de 46 départements doivent être confinées. Et c’est donc le cas des poules de Magalie Mistral, éleveuse de poules pondeuses bio à Saint-Rémy-de-Provence, mais ses volailles n’aiment visiblement pas trop passer leurs journées à l’intérieur alors qu’elles sont habituellement en plein air.

“Elles picorent à l’intérieur et elles nous demandent de sortir, il y a un vrai risque qu’elles pondent moins parce qu’il y a moins de lumière. Sortir ça fait partie du bien être de la poule, une poule qui est un peu moins bien va baisser en productivité.” – Magalie Mistral

Magalie a été prévenue il y a une dizaine de jours déjà que le risque de contamination grandissait en raison de foyers en Europe, dont un aux Pays-Bas où 215.000 poules vont être abattues. L’éleveuse a donc pris les mesures pour protéger ses poules, elle a investi notamment dans des filets.

“C’est assez compliqué à mettre en place, je suis une jeune éleveuse donc j’ai dû acheter les filets et c’est un investissement.”

Le risque de contamination est très important et les Bouches-du-Rhône sont concernés par l’alerte car le département se trouve sur un couloir migratoire. Ce virus “se propage très rapidement chez les oiseaux et entraîne une mortalité très élevée”, décrit l’agence de sécurité alimentaire (Anses) sur son site Internet : sa transmission “entre oiseaux peut être directe par des contacts rapprochés entre individus – sécrétions respiratoires, matières fécales – ou indirecte par l’exposition à des matières contaminées – nourriture, eau, matériel ou vêtements”. Et les particuliers doivent aussi  donc rentrer les volailles dans les poulaillers.

Sont par ailleurs interdits les rassemblements de volailles vivantes, dans des foires par exemple, de même que les transports et lâchers de gibiers à plumes par les chasseurs.

Lire l’article sur le site d’origine

Imprimer