Jusqu’à présent, la qualification des fibres étaient soit moyennement précises ou incomplètes, soit freinées par le coût des analyses (plus de 200 € par matière première), ce qui sera de moins en moins le cas avec l’arrivée des techniques de calibration NIR. Ces dernières permettent d’ores et déjà d’évaluer avec précision et fiabilité la part des polysaccharides non amylacés (NSP) totaux, insolubles et solubles et de lignine présentes dans les céréales, coproduits de céréales et l’ensemble des matières premières. « La méthode est en cours d’évaluation plus spécifiquement pour les sources de protéines végétales, une catégorie très intéressante à approcher », a annoncé le Dr Adam Smith (DSM). Et à l’avenir, on peut imaginer qu’il sera possible de connaître les quantités de xylose + arabinoxylose, de substances pectiques, de bêta-glucanes ou encore le ratio arabinose/xylose présents dans une matière première. « On est seulement au début du voyage… », a-t-il précisé.
« Mieux valoriser les fibres dans la nutrition des volailles suppose également de mieux comprendre les interactions des fibres sur le plan spatial », poursuit Adam Smith. L’outil de prédilection est dans ce domaine le microscope électronique, associé à des techniques de coloration ou d’immunocytochimie, qui va permettre de visualiser la structure des fibres et de vérifier l’accessibilité des enzymes, et ainsi de faire les bons choix.