Cocotine construit une casserie d’oeufs high-tech

Cocotine achève un investissement de 17 millions d’euros dans un atelier ultra-sécurisé, une ambiance digne d’une usine pharmaceutique.

Chez Cocotine, 150.000 oeufs sont cassés chaque heure pour séparer blancs et jaunes avant pasteurisation et conditionnement. Une partie d’entre eux sont aussi transformés en omelettes cuites sur place. Pour ces produits frais et par nature très fragiles, le groupe d’aucy, propriétaire de Cocotine, achève un investissement de 17 millions d’euros dans une usine ultra-sécurisée située à Ploërmel.

L’ambiance y sera digne de celle d’une industrie pharmaceutique. Pour accéder au site, le personnel devra être vêtu d’une tenue idoine, décontaminée. Et, pour éviter le moindre risque bactérien, « il est prévu que les collaborateurs dédiés à la production ne puissent pas se croiser », indique Fabien Daniel, le directeur. Pas question pour les visiteurs d’accéder aux lignes de production, visibles uniquement derrière une vitre.

Les nettoyages de tuyaux et des multiples raccords des impressionnants circuits en Inox irriguant le site vont s’effectuer de façon automatique, sans manipulation manuelle, contrairement à ce qui se fait dans l’atelier actuel de Cocotine. « Pour créer cette nouvelle usine, nous avons constitué un groupe de 4 collaborateurs qui travaillent à plein temps depuis plusieurs années sur sa conception », explique le directeur. La société dispose de son propre process avec une recherche de qualité qui va jusqu’aux emballages.

Un atelier de fabrication des bidons

Jusqu’à présent, une partie des milliers de bouteilles et bidons utilisés remplis chaque jour de blancs et de jaunes d’oeuf sont fournis par des fabricants extérieurs. Pour éviter manipulation et transport de ces produits, ce qui multiplie les risques bactériens, l’entreprise crée son propre atelier de production dans le prolongement du nouveau site opérationnel au cours du prochain été.Des tablettes tactiles sont prévues pour tous les opérateurs afin d’atteindre le zéro papier alors que le contrôle de la bonne fermeture des bouteilles et des bidons s’effectuera de façon continue et automatique. Précédemment, il était réalisé par le personnel de façon aléatoire. Les rejets d’eau vont être limités et la direction réfléchit à une solution de production d’électricité renouvelable. Enfin, pour un meilleur confort du personnel, le site industriel sera éclairé au maximum par la lumière naturelle. L’ergonomie des postes de travail a été revue.

Stanislas du Guerny
Correspondant à Rennes.

Imprimer