Cocorette va s’installer dans les locaux de l’ex-abattoir Gad

Il aura fallu quatre années pour trouver une solution partielle de reprise des 60.000 m 2 de l’ex-abattoir de porcs du groupe Gad. Cocorette va  y investir près de 3 millions d’euros.

Il y a quatre ans, l’abattoir de porcs Gad, situé à Lampaul-Guimiliau, dans le département du Finistère, fermait définitivement ses portes. La réindustrialisation du site s’avérait très difficile, compte tenu de la vétusté d’une partie des locaux. « Avec le soutien du liquidateur, de la Région et de l’Etat, nous venons d’obtenir du tribunal de commerce de Rennes, l’autorisation de rachat du site », indique Carole Contamine, la directrice de l’Etablissement public foncier de Bretagne. Il reprend les 60.000 m2 au prix de 140.000 euros.

Ligne de production

La moitié de ces espaces ont trouvé preneur. Ils sont cédés en l’état à l’entreprise du nord de la France Cocorette – 110 millions d’euros de chiffre d’affaires – qui va y installer un centre de conditionnement d’oeufs issus d’élevages de plein air.

Cocorette va y investir près de 3 millions d’euros pour adapter les vastes locaux à ses besoins. La société a aujourd’hui 40 producteurs d’oeufs en Bretagne qui travaillent pour elle et souhaite très rapidement tripler leur nombre . Le site de Lampaul-Guimiliau va démarrer au cours du troisième trimestre de 2018 avec une trentaine d’emplois et sera progressivement renforcé en fonction des volumes.

Déconstruction d’une partie du site

Reste qu’on est encore très loin des quelque 800 emplois supprimés au moment de la fermeture de l’abattoir. L’Etablissement public Foncier de Bretagne a signé une convention de 7 ans avec l’Etat, la  commune et la Région Bretagne, afin de déconstruire la partie restante de l’usine et y effectuer les aménagements nécessaires, notamment pour l’accueil d’entreprises artisanales. «Le coût de la déconstruction est estimé à 650.000 euros, pris en  charge par les acteurs publics », explique Loïg Chesnais-Girard, le président du Conseil régional de Bretagne. Initialement, le groupe agroalimentaire d’Aucy, qui était le propriétaire du site Gad, souhaitait le céder si possible en un seul lot, mais il n’a pas trouvé preneur.

Stanislas Guerny

Correspondant à Rennes.

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