Les résultats de l’enquête avicole de 2017 indiquent que, globalement toutes productions confondues, les marges se maintiennent et les durées des vides sanitaires augmentent excepté en poulet export.
Les résultats de l’enquête avicole viennent d’être publiés. Ce sont les résultats de 2017, par conséquent ce qui se passe en 2018 ne les impacte pas. « Si les marges des éleveurs se sont maintenues en 2017, la reconquête du marché intérieur et la pérennité de nos filières ne seront possibles que si le métier d’aviculteur retrouve attractivité et rémunération, tout en maintenant le développement de nouveaux poulaillers performants. Il ne faudrait pas que la dynamique retrouvée sur la construction de bâtiments neufs soit pénalisée par l’augmentation des prix des poulaillers, consécutive au développement de l’œuf plein air », lance Didier Goubil, président du pôle aviculture des Chambres d’agriculture de Bretagne.
Et d’ajouter : « Dans la majorité des productions, les durées de vide sanitaire ont augmenté souvent en lien avec des pertes de marchés, conséquence de la crise de l’influenza aviaire. Si les éleveurs de volailles de chair n’ont pas été trop durement touchés en 2017 dans nos régions, l’effet tampon joué par les organisations de production n’est pas durable. »
Des vides sanitaires courts en poulet export
En poulet export, la marge brute annuelle a progressé en 2017 grâce à l’amélioration de la productivité. « Cependant, les écarts de marge entre le quart supérieur et inférieur atteignent plus de 34 €/m2/an. Les principaux facteurs explicatifs de ces écarts sont la rotation, tout particulièrement la durée du vide sanitaire moyen qui atteint 5,4 jours pour le quart supérieur. Le niveau de marge poussin-aliment est très corrélé à la densité au démarrage et à la productivité au mètre carré. Avec de tels niveaux de rotation, il faut appeler à la vigilance concernant la gestion sanitaire de l’élevage », indique Élodie Dezat, ingénieure avicole à la Chambre régionale d’agriculture.
Une légère amélioration des marges est constatée en poulet standard avec une moyenne de 36,56 €/m2/an. L’écart de marge brute annuelle se réduit entre le quart supérieur et inférieur pour atteindre 22 €/m2.
Augmentation des charges en poulet
L’évolution des performances en poulet lourd non sexé est semblable à ce qui est observé en poulet standard avec une amélioration du GMQ mais une dégradation des taux de pertes et de saisies. « L’accroissement de la productivité par lot compense l’augmentation de la durée des vides sanitaires. Ce qui limite à 0,5 € /m2 la baisse de la marge PA annuelle. L’écart de marge annuelle se réduit significativement avec le poulet lourd sexé », analyse Élodie Dezat. Une amélioration des performances techniques est constatée en poulet lourd sexé avec un gain sur l’IC et la croissance sur 2017 comparé à 2016. Le taux de mortalité diminue légèrement et le taux de saisie reste stable. « La marge PA n’évolue pas, par contre la hausse des charges variables fait que la marge brute annuelle perd 1,7 €/m2 alors qu’elle avait déjà perdu 1 €/m2 en 2016. Plusieurs postes de charges variables augmentent notamment le chauffage et la litière qui sont en lien avec la lutte contre les pododermatites. »
- 25 juin : centre de formation de Saint-Ségal (29).
- 26 juin : médiathèque à Saint-Jean-Brévelay (56).
- 28 juin : Chambre d’agriculture de Rennes (35).
- 3 juillet : Chambre d’agriculture de Plérin (22).